dimanche 17 juillet 2011

Comment l’environnement influe sur les abeilles.

Les mystères de l’hérédité.

L’hérédité est une notion complexe et ambigüe. Et voici une transcription rapide de l’émission de France Inter, « Sur les épaules de Darwin », de Jean Claude Ameisen.


Chez les abeilles, deux cellules œufs génétiquement identiques, peuvent se développer suivant des modalités radicalement différentes en fonction de leur environnement extérieur. 



Je veux parler de la nature de la nourriture qui a été donnée par des ouvrières. L’embryon qui se développera sera soit une petite ouvrière stérile qui s’envolera chaque jour pour aller chercher de la nourriture a la colonie et vivra en été 60 jours (en hiver c’est 200 jours), soit en une reine de grande taille, féconde qui pondra 2000 œufs par jour, qui pourra vivre jusqu'à 5 ans. La reine aura une durée de vie 30 fois plus que l’ouvrière.

La reine est marquée avec une pastille numérotée


 Il y a donc chez les abeilles une façon radicalement différente d’utiliser les mêmes gènes, le même ADN, qui aboutissent à la construction de corps radicalement différent. Ces deux constructions du corps si différentes dépendent du type de nourriture reçu depuis le début de la vie. C’est la gelée royale qui permet le développement spécifique de la reine. 



Mais l’ouvrière et la reine ne diffère pas seulement par la différence de leur corps, leur stérilité ou leur fertilité, leur espérance maximale de vie mais aussi par leur comportement. Des travaux publiés en 2010 (Lyko F, Foret S, Kucharski R, et coll. The honey bee epigenome : differential methylation of brain DNA in queens and workers. PLoS Biology 8, e1000506, pp.1-12, 2010) ont révélé qu’a ces comportements différents correspondent des façons très différentes dans le cerveau d’utiliser les mêmes gènes. Prés de 600 gènes sont utilisés de manières différentes par les cellules du cerveau des abeilles ouvrière et abeilles reines. (fin de la partie sur les abeilles)

Et je vous signale aussi une publication dans le Science Et Vie N°1126 de juillet 2011, ou justement, un article indique que le principe actif de la gelée royale, celui fait que d’une larve une reine, a été découvert par Masaki Kamakura de la Toyama Préfectural University, au Japon. Il s’agit d’une protéine baptisée la royalactine. Elle favorise la croissance corporelle, le développement des ovaires et améliore l’espérance de vie et cela même chez les mouches qui en sont nourries. 

Mais de là a ce que l’homme puisse en profiter, va falloir attendre. Et rien ne dit que cela puisse apporter des bénéfices à l’homme. Je me vois mal faire 30% de centimètre en plus sur ma taille en hauteur, avec des ovaires qui pousse, et vivre 500 ans. NON !! (Humour)


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