vendredi 30 décembre 2011

La dernière visite de l'année.

J’ai profité d’une belle journée bien ensoleillé cette semaine pour aller faire un petit tour devant les ruches. Avec le soleil et la température assez douce, j’ai pu constater quelques sorties d’abeilles.

C’est agréable de voir de l’activité en ses temps ou l’ouverture n’est pas facile et ou chacun s’interroge sur la mortalité de ses ruches. Sur les ruches qui ne montraient pas d’abeilles sur la planche d’envol, j’ai cherché à savoir s’il y avait quand même de la vie à l’intérieur. Pour cela je me suis muni d’un stéthoscope, qui m’a été offert par un médecin, que j’ai placé contre une paroi de chaque ruche. Un petit coup sec sur le coté avec le poing, et le bruissement rassurant de la colonie à l’intérieur, a enchanté mes oreilles.  Pas de doute possible, il y a encore de la vie et des abeilles à l’intérieur. C’est bon signe pour la suite, même si c’est maintenant que commence la partie la plus périlleuse pour les colonies d’abeilles. Les colonies qui ont peu de réserve de nourriture, vont commencer à en souffrir et peuvent même mourir de faim. C’est pour cela que j’ai racheté du Candi chez Icko, et que je surveille la météo, pour voir quand se présentera une journée avec du soleil et des températures au dessus de 12°C. Quand elle arrivera cette journée, alors j’irai poser sur chacune des colonies avec une priorité pour les plus petites et les plus légère, un sac de Candi, en retournant le nourrisseur Nicot. L’année dernière cela m’avait plutôt bien réussi comme manière de procéder, je n’avais perdu qu’une colonie, et encore je pense qu’elle n’avait plus de reine, avant même l’hivernage.

Il faut donc bien surveiller ses colonies même en ce période ou il n’est pas possible d’ouvrir, écouter ce qui se passe a l’intérieur, peser le poids de la ruche pour ceux qui note, et se préparer a mettre du Candi en janvier.

Je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année. 

samedi 15 octobre 2011

fin de saison

Le blog va se mettre un peu en sommeil comme les abeilles parce qu’en ce moment il y a plus beaucoup à faire dehors.

Une petite vidéo qui montre qu’il reste un peu d’activité en se beau samedi 15 octobre 2011 (la prochaine fois je ferai une vidéo avec une meilleur résolution,c'est promis). http://www.youtube.com/watch?v=A0g1EuurGKM
Il faisait -2°C ce matin. Les abeilles arrivent encore a rentrer un peu de pollen. Les ruches ont toutes été pesée et nourrit en conséquence.



Le traitement anti-varroa a aussi été effectué à l’aide de bande d’Apivar.  Je devrais les retirer en novembre à condition que le temps le permette sinon elles resteront jusqu'à la reprise de la saison. D’après Jean Riondet cela ne pose pas de problème.

Je prépare déjà la saison prochaine ou je me suis fixé comme objectif de parfaire ma technique d’élevage de reine par picking. J’ai acheté 12 ruches mini plus sur le site http://www.holtermann-shop.de/ . Ils sont très bien et le franco de port est 300€. Grace à Google traduction c’est assez facile de communiquer avec eux.  Mon but est donc de mettre en route les 12 mini plus et de faire un peu d’élevage de reine. Je cherche encore la meilleure solution pour moi en ce qui concerne la future ruche éleveuse. Il y a différente technique et ce n’est pas facile de faire son choix entre des ruches éleveuses horizontales, à une reine, à deux reines, ou des éleveuses verticales. Chaque solution doit évidement avoir des avantage ou des inconvénients qu’un débutant a du mal à cerner.

L’autre objectif de la prochaine saison sera la production de miel. Cette année j’ai privilégié l’augmentation de mon cheptel, au détriment volontaire du miel et je n’ai que deux hausses qui sont tirées. L’année prochaine je ferai attention a faire tirer plus de cadres de hausses. C’est vrai que la période pendant laquelle les abeilles construisent facilement est assez cours. Si l’on pose une hausse avec des cadres uniquement gaufré trop tôt, elles ne font rien de dessus. Pire même la colonie est ralentie. C’est ce qui m’est arrivé cette année. La reine a du arrêter sa ponte surement a cause de se gros volume à chauffer en plus, et la colonie a alors réméré en virant la reine. J’attendrais que le dessus des cadres soit blanchi.

Il est temps de souhaiter un bon repos à nos abeilles. 

jeudi 25 août 2011

Expérience sur le tournesol

Une nouvelle expérience qui apporte son lot de connaissances et qui viennent enrichir mon expérience apicole.

En mai, j’ai eu connaissance qu’un agriculteur proche de chez moi, était passé en agriculture biologique. J’ai donc pris contact avec lui pour discuter de son choix et des cultures qu’il avait. N’ayant que très peu de connaissance du monde agricole, nous avons eu de très longs échanges intéressant. J’ai découvert alors que l’ensemble de son exploitation était en bio. Ce qui veut dire qu’il n’utilise pas de produit pesticide, fongicide et autre super cocktail pour la nature. Il fait de des cultures de céréales comme du colza, tournesol, sarrazin, blé et d’autres, mais aussi de l’élevage bovin. D’ailleurs il vend sa viande provenant de l’abattage de ses bêtes directement à la ferme. A la maison, nous avons pu tester ses cassettes de viandes. Elle est bonne, moins cher et en plus j’aide directement l’agriculteur plutôt que la grande surface. 

Lorsque j’ai appris qu’il avait de la culture de tournesol bio, je pensais faire une bonne affaire. Je m’imaginais déjà avec des hausses pleines a craquées. J’imaginais que lorsqu’il s’agissait de culture bio, les variétés utilisées pour les semences étaient différente que dans un champ de culture classique. Je mets de coté la question des pesticides car il n’en utilise pas. Ni pour les semences, ni en pulvérisation sur la plante.
J’ai proposé de déposer quelques ruches sur la parcelle de 7 hectares de tournesol pour permettre une bonne polonisation des fleurs mais aussi pour avoir du miel en retour.

Jeune tournesol. 

Le semis a été fait assez tard, en mai, pour des raisons administratives lié au bio. Les premières fleurs ont commencé à fleurir et j’ai déposé mes ruches fin juillet. Malgré le temps pourri puis chaud, les abeilles ont beaucoup travaillées pour les fleurs. Les couronnes ont été visitées de manière régulière par les abeilles. Apres un mois, les fleurs sont maintenant fanées mais bien pollinisées. Les graines sont très régulières et bien serrées. C’est un très bon point pour l’agriculteur.





Pour, moi, l’apiculteur, c’est plutôt la déception au niveau du miel dans les hausses. Je n’ai qu’une ruche qui a rempli quelque bout de sa hausse. Sur les trois que j’avais posées, j’aurais 3 kilos !!! Je ne pense pas que cela soit rentable d’extraire. 

En discutant un peu avec l’agriculteur, je m’aperçois qu’il n’a pas le choix de ses semences. Il a du semer ce que le semencier lui donné. Un point c’est tout. Comme c’est une semence d’hybride il n’est pas possible aussi pour lui de garder une partie de sa récolte pour s’en resservir l’année suivante. Les plantes issues des ses graines donneraient des plantes à multiple têtes et à la couronne ridiculement petite. Je m’aperçois que les agriculteurs sont presque pieds et poings liés avec les industriels de la semence. C’est triste cette situation. Les variétés de tournesol disponible sont limités et en fait très peu mellifères. Ce qui est recherché c’est bien sur la forte production d’acide oléique qui fera une grande quantité d’huile par la suite. Et je ne trouve nul par d’indication de l’intérêt apicole de telle ou telle variété. La variété qui a été semée est de chez « MAISADOUR ».

Je vais devoir remmener mes ruches à la maison pour la fin de la saison, à moins que je les laisse prêt d’un champ de sarrasin.

dimanche 17 juillet 2011

Comment l’environnement influe sur les abeilles.

Les mystères de l’hérédité.

L’hérédité est une notion complexe et ambigüe. Et voici une transcription rapide de l’émission de France Inter, « Sur les épaules de Darwin », de Jean Claude Ameisen.


Chez les abeilles, deux cellules œufs génétiquement identiques, peuvent se développer suivant des modalités radicalement différentes en fonction de leur environnement extérieur. 



Je veux parler de la nature de la nourriture qui a été donnée par des ouvrières. L’embryon qui se développera sera soit une petite ouvrière stérile qui s’envolera chaque jour pour aller chercher de la nourriture a la colonie et vivra en été 60 jours (en hiver c’est 200 jours), soit en une reine de grande taille, féconde qui pondra 2000 œufs par jour, qui pourra vivre jusqu'à 5 ans. La reine aura une durée de vie 30 fois plus que l’ouvrière.

La reine est marquée avec une pastille numérotée


 Il y a donc chez les abeilles une façon radicalement différente d’utiliser les mêmes gènes, le même ADN, qui aboutissent à la construction de corps radicalement différent. Ces deux constructions du corps si différentes dépendent du type de nourriture reçu depuis le début de la vie. C’est la gelée royale qui permet le développement spécifique de la reine. 



Mais l’ouvrière et la reine ne diffère pas seulement par la différence de leur corps, leur stérilité ou leur fertilité, leur espérance maximale de vie mais aussi par leur comportement. Des travaux publiés en 2010 (Lyko F, Foret S, Kucharski R, et coll. The honey bee epigenome : differential methylation of brain DNA in queens and workers. PLoS Biology 8, e1000506, pp.1-12, 2010) ont révélé qu’a ces comportements différents correspondent des façons très différentes dans le cerveau d’utiliser les mêmes gènes. Prés de 600 gènes sont utilisés de manières différentes par les cellules du cerveau des abeilles ouvrière et abeilles reines. (fin de la partie sur les abeilles)

Et je vous signale aussi une publication dans le Science Et Vie N°1126 de juillet 2011, ou justement, un article indique que le principe actif de la gelée royale, celui fait que d’une larve une reine, a été découvert par Masaki Kamakura de la Toyama Préfectural University, au Japon. Il s’agit d’une protéine baptisée la royalactine. Elle favorise la croissance corporelle, le développement des ovaires et améliore l’espérance de vie et cela même chez les mouches qui en sont nourries. 

Mais de là a ce que l’homme puisse en profiter, va falloir attendre. Et rien ne dit que cela puisse apporter des bénéfices à l’homme. Je me vois mal faire 30% de centimètre en plus sur ma taille en hauteur, avec des ovaires qui pousse, et vivre 500 ans. NON !! (Humour)


vendredi 1 juillet 2011

Un éleveur de Buckfast©

Beaucoup d’entre nous sont régulièrement à la recherche d’un producteur de reine de race, et la race Buckfast© est la plus demandée.

Lors du stage apicole à Nojals, j’ai pu vérifier moi-même la douceur de la race Buckfast© avec des reines F1. Nous avons eu comme travaux pendant la semaine de stage, d’introduire des reines Buckfast© que Monsieur Borie avait commandé.

J’étais très intrigué et stupéfait par la douceur des ces colonies. Je pense qu’il y a deux raisons à cette douceur. La première raison, provient de la race des ces abeilles Buckfast©. Même en les bousculant, elles ne se mettent pas en furie, et ne présente pas d’agressivité particulière. La littérature apicole le confirme. La douceur est bien une caractéristique de cette race d’abeille. Et la deuxième raison de cette douceur, c’est aussi que toutes les colonies sur lesquelles nous avons eu à travailler sont constituées de jeunes abeilles. Or les jeunes abeilles sont beaucoup moins agressives que les abeilles plus anciennes. Ceci s’explique assez simplement par le fait que le rôle des jeunes abeilles est plutôt lié à des taches d’élevage du couvain, et que les abeilles plus veilles elles ont pour rôle le gardiennage. La protection de la colonie implique alors d’être plus agressif.

Une autre caractéristique de la Buckfast© est la longueur de sa langue. Elle est plus longue que la langue de la noire. Mais à quoi cela sert une langue plus longue ? La langue plus longue permet à l’abeille d’aller butiner plus profondément les fleurs et donc d’accroitre aussi la quantité de nectar ramenée à la ruche. Et l’on sait tous que la plus il y a de nectar ramené dans la ruche plus la récolte de miel peut être importante.
Pour toutes ces raisons, j’étais très envieux de cette douceur et je me suis mis en quête de trouver des reines Buckfast.

J’ai trouvé un site internet référençant les Eleveurs Buckfast européens qui m’a permis de prendre contact avec les différents éleveurs de la liste. Beaucoup m’ont gentiment répondu et indiqué leurs tarifs. Le prix d’une reine Buckfast© fécondée naturellement se situe de 20 à 25€ tandis que le prix d’une reine inséminée artificiellement est lui de l’ordre de 100€. La différence est tout à fait justifiée. J’ai même trouvé un éleveur qui fait une offre d’une reine inséminée artificiellement acheté à 100€ une reine fécondée naturellement offerte. Pourquoi pas ?

Parmi toutes les réponses que j’ai reçu c’est celle de Didier Brick brickdidier@gmail.com qui a été la plus personnelle et le premier contact par mail est bien passé. Ces reines sont des reines Buckfast© fécondée naturellement au prix de 22€ l’unité auquel il fut rajouté les frais de port de 6€ pour l’envoi vers la France. 



L’envoi de la commande est signalé par un mail, et le coli est reçu 3 jours après (envoi le lundi et reçu le mercredi). Il n’y a rien à dire c’est top. Les reines sont livrées dans une cagette d’introduction et la reine est numérotée. Il y a aussi possibilité de clipage en fonction de ses propres souhaits. Cet éleveur est vraiment très sympa car il répond aussi par mail à beaucoup de question qu’on lui pose. Et je ne me suis pas privé.
Les reines que j’ai reçues étaient en parfait état. La ponte a démarrée 24h après la libération. Elles sont douces et vraiment pas nerveuse sur le cadre.

C’est un éleveur que je vous conseil. 

samedi 18 juin 2011

Comment trouver une reine en 3 minutes ?

Comme indiqué dans un précédent billet, je vais expliquer comment trouver la reine rapidement. 

J’ai découvert cette méthode au cours de mon stage au rucher école de Nojals. C’est Monsieur Borie qui nous a expliqué comment faire.

Déjà je n’ai pas de photo à insérer dans ce billet car je n’en ai pas réalisé lorsque j’ai pratiqué moi-même cette méthode, mais l’explication suffira bien pour comprendre comment faire. Ce n’est pas compliqué.

Auparavant je cherchais la reine en sortant tout les cadres un par un, et il m’est arrivé bien des fois de ne pas la voir au premier passage, ni au deuxième ni d’ailleurs aux autres suivant. Je me souviens d’une ruche ou j’ai mis 2 mois pour trouver la reine qui était tellement rapide à passer d’un cadre à un autre. Je voyais bien qu’elle était là la reine, puisque il y avait de la ponte fraiche, mais elle se cachait bien. Et comme je ne voulais pas non plus refroidir trop longtemps le couvain, je n’insistais pas non plus trop de temps.

Lorsque j’ai reçu le programme du stage, j’ai bien lui qu’on devait nous montrer comment trouver la reine en 3 minutes sans toucher de cadres, mais je n’y croyais pas beaucoup.

Voilà ce qui nous é été expliqué. Le principe de la méthode repose sur la sensibilité de la reine à fumée.  En présence de fumée, la reine monte vers le haut de la ruche.  

Il faut retirer le toit de la ruche, et y déposer une hausse avec 5 ou 6 cadres dedans. Le mieux étant de mettre des cadres tirés. On repose sur la hausse le toit. Il est possible de laisser une petite ouverture sur le toit, c'est à dire en laissant ne le remettant pas complètement de manière a ménager une sorte de sortie pour la fumée. Mais ce n'est pas nécessaire. Il faut maintenant enfumer énergiquement par l’entrée de la ruche et tapoter le tour du corps sur les 2/3 et surtout sous le plancher, pendant au moins 2 min. Attention à la qualité de la fumée, qui doit être une fumée froide, et en bonne quantité.

Préparation de l'enfumoir.


Normalement la reine monte rapidement et va se trouver dans la hausse presque sous le toit de la ruche. Il faut faire attention si on veut le retirer que la reine ne se trouve justement pas dessous. Mais sauf si l'on veut vérifier que les abeilles soient bien montées, il n’y a pas encore besoin de retirer le toit.
Une fois les abeilles montées dans la hausse, il faut la décoller du corps et intercaler entre le corps et la hausse une grille à reine. Mais avant de décoller la hausse complètement  ne pas hésiter à mettre encore un bon coup de fumée sous la hausse pour bien faire monter la reine, puis mettre alors la grille à reine. 
Maintenant c’est fini. Il ne reste plus qu’a attendre tranquillement que tout le monde redescende gentiment. Il peut être nécessaire d’enfumer légèrement la hausse par le dessus pour faire aider les dernières abeilles à redescendre. Il faut retirer avec soins tous les cadres de hausse un par un et faire attention car la reine se trouve sur la grille ou sur le dernier cadre. Avec la reine se trouve aussi des males qui étant plus gros ne peuvent pas non plus passer a travers de la grille à reine.

J’ai pu tester cette méthode déjà par deux fois chez moi, et j’ai toujours trouvé la reine rapidement.  J’ai même laissé mon fils de 14 ans, le faire, et il a pu attraper la reine sans problème.

J’ai déjà entendu des critiques de cette méthode. Je les accepte. La principale critique c’est que c’est «barbare» et assez stressant. Barbare je ne suis pas vraiment d’accord, mais stressant pour la colonie surement. Ceci étant, le principal avantage, c’est que le couvain n’est pas refroidi ni perturbé par la manœuvre.  Par rapport a l’opération qui consiste à sortir tout les cadres un par un, le refroidissement est là beaucoup plus grand. Le second avantage, c’est la durée de l’intervention. En moins de 10 minutes la reine aura été repérée dans la hausse sur la grille à reine.  Pour un débutant c’est rassurant de connaitre une méthode qui marche presque a tout les coups et pour laquelle il y a très peu de risque d’abimer la reine.
Je ne dis pas qu’un amateur averti gagnera du temps, car avec l’habitude surement qu’en soulevant les cadres un par un cela va plus vite, mais pour un débutant qui veut s’initier ensuite au marquage de reine, c’est une bonne méthode qui lui retire pas mal de stress (à la reine non, mais à l’apiculteur oui).  Si l’apiculteur est moins stressé le marquage sera mieux réussi par la suite. 

Reine marqué en blanc pour l'année 2011


Et voilà le travail une reine de marqué rapidement. 

L'apiculture est tout a la fois :
  • Une science
  • Un art
  • Et un métier 

Merci Monsieur Borie. 


lundi 6 juin 2011

Combien de temps pour que ma reine ponde ?

Je lis dans différents forums de discussion sur internet souvent la même question :
« Combien de temps faut-il pour que ma nouvelle reine ponde de nouveau ? »

Voilà je me suis aussi posé la question il n’y a pas longtemps et je me la pose encore aujourd’hui. Mon impatience m’a encore joué un de ses mauvais tours et justement à propos de la ponte de la nouvelle reine. C’est que je vais expliquer dans ce billet. Que mon expérience puisse aider.  

J’avais entrepris de tester un élevage de reine par la méthode du picking. Pour mon premier essai de ma vie d’apiculteur, j’avoue de suite que  j’ai obtenu 4 belles cellules royales sur 22 cupules. C’est un bien maigre résultat diront les plus aguerrie à la technique, et ce n’est déjà pas si mal pour une première. Avant de poser un cadre porte cupule dans une ruche d’élevage il faut en préparer une de ruche d’élevage. Je ne suis pas passé par l’étape ruche starter. C’est mon premier essai aussi alors j’ai le droit à des erreurs! Je précise que ma race d’abeille est de l’abeille locale, dit abeille noire et les écrits comme le livre de Gilles Fert « L’élevage des reines » indiquent qu’il est plus difficile de faire du picking avec de l’abeille noire. Je n’ai que cela, je n’ai donc pas le choix.

Ruche d'élevage avec cadre porte cupule au centre avec les trous sur le dessus. 

Revenons à l’opération de préparation de la ruche d’élevage. J’ai choisi ma plus forte ruche, celle dont la reine pond à fond et qui est la plus remplie d’abeilles. Mes reines étant toutes marquées, retrouver celle qui se trouve dans la ruche d’élevage choisi est plutôt facile. Une remarque en passant. J’ai appris au stage de Monsieur Borie une méthode pour trouver la reine en moins de 5 minutes même non marquée. Ça fonctionne 9 fois sur 10. Mais cela je l’expliquerai une autre fois. Une semaine avant le greffage, il faut mettre la reine dans une hausse posé sur la ruche sélectionnée avec une grille à reine intercalée entre les deux. Comme cela la reine ne peut plus aller dans le corps de la ruche pour y pondre, et l’ensemble du couvain du corps sera operculé au bout d’une semaine sans  qu’il y ait de possibilité d’élevage royale ensuite autre qu’avec les larves qui seront introduites manuellement. Comme la reine n’est pas absente de la ruche, puisqu’elle se trouve dans la hausse, il n’y a pas d’élevage royale dans le corps ni essaimage. Les phéromones de la reine peuvent être diffusées sans problème. Deux heures minimum avant le greffage, on pose la hausse avec la reine sur un nouveau socle à quelques distances de la ruche et on nourrit cette nouvelle colonie. Il y a aussi la possibilité de remettre la hausse avec la reine sur son ancien corps de ruche en y intercalant du papier journal pour permettre une réunion en douceur au terme de l’élevage des cellules royales. Si c’est fait avant alors la reine va tuer toutes les cellules royales.
J’ai prit les larves d’une autre ruche forte, que j’ai choisi pour sa douceur et la bonne ponte de la reine. La difficulté, là, c’est de bien prendre des larves de 24h à 36h maximum. Avec une bonne paire de lunette grossissante, et un éclairage du type lampe frontale, c’est plus facile. Il faut sortir les jeunes larves baignant dans de la gelée royale du fond de l’alvéole pour les transférer dans le fond des cupules. A cette étape là j’ai tout entendu. J’avoue que je suis perdu. Dans les cupules pour obtenir un maximum d’acceptation certains déposent la jeune larve sans rien mettre au fond de la cupule. D’autres expliquent qu’il faut mettre une goutte d’eau. D’autres préconisent une goutte de gelée royale, tandis que d’autres encore proposent un mélange d’eau et de gelée royale. Moi j’ai tenté avec une petite goutte d’eau, mais au vu du résultat j’essaierai autre chose la prochaine fois. Une fois introduit le cadre porte cupule, il faut attendre 10 jours pour voir le résultat sous forme de petites morilles. Il est possible déjà de soulever le cadre porte cupule au bout de 3 jours pour se rendre compte du nombre de cellule acceptée.


Une cellule royale en forme de morille. 

Je me suis retrouvé au bout de 10 jours avec seulement 4 cellules royales. Moi qui en espérais plus. Puisque la nature en a décidé autrement je m’adapte. J’avais prévu de remplacer les anciennes reines et surtout une, qui donne des abeilles agressives. J’ai une ruchette d’élevage Duo-Nuc accordéon Dadant, dans laquelle j’ai entrepris d’y placer une cellule royale. La reine qui si trouvait déjà dans la Duo-Nuc et qui était en ponte, je l’ai mise dans la ruche éleveuse puisque l’élevage est fini.


cellule royale avec sa protection mise directement sur le cadre

 Un jeu de chaise musicale apicole somme toute! Dans une autre ruche que je traine faible depuis un an et dont la reine ne donne strictement rien, j’ai introduit une autre cellule royale après une inspection approfondi afin de virer cette reine inutile. Dans une troisième ruche dont la création d’un essaim artificiel par la méthode indiqué dans un autre message n’avait rien donné, j’ai mis 2 cellules royales. Donc dans les trois ruches j’ai introduit le même jour une cellule royale provenant du même élevage. Nous sommes le 22 mai 2011. Le 29 mai soit 7 jours après pour la visite de contrôle, toutes les cellules introduites présentent au bout un petit trou caractéristique signifiant la naissance de la souveraine. 

trou caractéristique de la naissance de la reine


Dans la ruchette Duo-Nuc, je suis presque sur d’avoir déjà aperçu de la ponte.  Je dis bien « je suis presque sur » car avec la transpiration, le voile, le manque de soleil, j’ai le droit d’avoir des doute. J’ai été très étonné de constater qu’en moins de 7 jours la reine soit née, qu’il ait fait son vol nuptial et qu’elle se soit mise à pondre (sachant qu’il y avait au moins deux ou trois jours dans la période pour éclore). Dans les autres ruches, je n’ai rien vu comme signe de ponte. Ne voulant pas perdre ma nouvelle reine de la ruchette je l’ai marquée et j’ai placé un bout de grille à reine devant l’entrée pour plus qu’elle ne sorte. Sur ces petites ruchettes la recherche de la reine est vraiment un jeu d’enfant. Mais est-ce que je n’ai pas bloqué la reine trop tôt ? L’avenir me le dira.

Le 2 juin j’ai refait une visite de contrôle et je n’ai toujours pas vu de ponte dans mes 2 ruches. Alors c’est là que mon impatience ma joué un mauvais tour. Ne voulant pas perdre deux ruches parce que les reines ne seraient elles pas revenues de leur vol nuptial, j’ai entrepris d’introduire dans une au moins la reine de réserve présente dans la ruchette. L’introduction se réalise à l’aide d’une cagette d’introduction Nicot. 



Je la laisse 24h pour être sur de l’acceptation puis je libère la reine en laissant le soin aux abeilles de finir de faire un trou assez large dans le candi pour que la reine soit libérée de la cagette. Enfin un dernier contrôle 24h encore plus tard, doit valider son acceptation.

Reine morte !


C’est là ou je voulais en venir. Là au fond de la ruche j’ai trouvé une reine non marquée, morte, entourée encore par sa cour d’abeilles. En vérifiant tout les autres cadres, j’ai bien trouvé ma reine marquée introduite la veille.
Que c’est t’il passé ? Je me suis précipité c’est sur.
Combien de temps aurais je du attendre avant d’entreprendre quelque chose? J’aurais au moins pu attendre 7 jours de plus. Et comme beaucoup d’apiculteur amateur, j’ai eu peur que la ruche soit orpheline. C’est vrai qu’il ne faut pas beaucoup de jours de plus pour que la ruche orpheline, c'est-à-dire sans reine, devienne bourdonneuse et difficilement récupérable. C’est la hantise des amateurs. D’ailleurs j’ai été confirmé dans mon mauvais choix en allant vérifier la 3eme ruche dans laquelle je n’avais pas vu de ponte la semaine dernière. J’y avais bien introduit 2 cellules royales et la semaine dernière je ne voyais rien et là j’ai tout vu. La ponte, les larves, la reine.
Alors de cette malheureuse expérience m’a couté au moins une reine, et en définitive rien ne dit que la reine provenant de la ruchette Duo-Nuc que je croyais bonne ne soit une bonne reine si je l’ai bloquée trop tôt avec ma grille à reine…ce qui coutera alors 2 reines. 

Il faut bien compter pour connaitre le mieux possible la date et le jour de naissance de la reine. C’est entre 12 et 13 jours après la naissance de la larve. C’est des fois plus mais pas dans ces cas là. Ensuite il faut faire confiance en la nature. Ca me fait mal de dire cela mais c’est l’évidence. Attendre au moins 15 jours après la naissance de la ponte, voir même 20 jours. Et seulement au bout de 20 jours prendre des mesures pour éviter que la ruche ne devienne bourdonneuse. Mais ca j’en parlerai une autre fois aussi.

Conclusion. A ceux qui se pose la question de « combien de temps je dois attendre pour voir de la ponte de la reine ? », je répondrais ceci : d’après ma triste expérience (snif) d’amateur apicole impatient j’attendrais au moins 20 jours après la naissance de la reine, ou 30 jours à la vu d’une cellule royale sur un cadre lors d’une visite. 

dimanche 22 mai 2011

Stage apiculture au rucher Ecole de Nojals

Je voulais présenter le stage que je viens de faire au rucher Ecole de Nojals. Malgré mon expérience de quelques années, je me suis inscrit à ce stage qui se déroule sur une semaine et qui est organisé par le CFPPA de Dordogne. Il se passe au rucher école de Nojals et Clottes.



Ayant déjà fait deux stages chez Bernard Nicollet, je me demandais si vraiment un nouveau stage pourrait m’apporter quelque chose de plus. Je partais donc avec un certain apriori négatif, une crainte de ne rien apprendre de plus. Ce stage de 40h de formation, a pour formateur Monsieur Hervé Borie.
Je me suis retrouvé avec un groupe de 14 stagiaires de niveau complètement différent. Certain n’avait pas encore pratiqué l’apiculture ni de prêt ni de loin. D’autre en revanche avait déjà 150 ruches, d’autre écumait les marchés pour vendre leur miel, et d’autre allait recevoir leurs premiers essaims des la fin du stage. C’est un groupe assez hétéroclite qui est arrivé le lundi matin de tous les coins de France. Certains comme moi sont arrivé le dimanche soir et nous nous sommes retrouvés hébergé dans un gite à 1km du rucher. Le gites avec piscine, propose des chambres de 5 a 6 places, et nous étions complètement autonome.



J’ai rencontré Monsieur Hervé Borie, qui est un homme extraordinaire. Il pratique l'apiculture depuis l'age de 12 ans. Il est d’une grande humanité, toujours souriant, toujours capable de s’émerveiller devant les plus petites beautés que nous offre le monde des abeilles. Et c’est communicatif. Cela n’a rien à voir avec les stages précédents que j’avais fait. Durant 5 jours, matin et soir, Monsieur Hervé Borie nous à enseigné ses conseils avisés. Les cours sont structurés et l’enseignement y est agréable. Rien ne me laissait croire qu’il avait 84 ans. Il est toujours là à l’heure, ponctue ses cours d’anecdote humoristique, et est un formidable conteur d’histoire. Les après midi sont réservé à un peu de pratique. Un peu trop peu à mon gout, mais malgré tout assez pour comprendre et faire découvrir à chacun, quelque chose qu’il ne connaissait pas. Tout ce qu’il enseigne, toutes les techniques qu’il nous donne, il les a expérimentés.

Monsieur Hervé Borie n’a ni internet, ni d’adresse mail, juste la poste et le téléphone fixe. Les convocations sont tapées à la machine à écrire, c’est ce qui est assez surprenant de nos jours, mais cela colle bien avec le personnage. Il prodigue aussi une foule de conseils en plantes et arbustes mellifères.
Il s’occupe encore pour lui de 120 ruches.




Les repas du midi sont pris ensemble dans un petit restaurant à Sainte Sabine, à 3km du rucher école. Ce n’est pas de « grande cuisine » mais le but n’était pas la gastronomie. Le couple de restaurateur est lui aussi hyper sympa et fourni matin, midi et soir, des repas copieux et variés. Et les desserts, sont bien bons.

Enfin pour finir le prix du stage, est de 380€ pour la semaine. Ce prix comprend les frais de stages, tous les repas, ainsi que l’hébergement en gite. Quand on voit des prix de formation ailleurs qui se situe entre 80 et 100 la journée, sans repas et sans hébergement, ce stage est vraiment donné. Certains stagiaires ont pu avoir leur frais de stage prise en charge par des organismes de formation. Et puis nous avons eu une attestation de formation officielle délivrée par le Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricoles, affilié au ministère de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche.

Je suis revenu ravi, enchanté par ce que j’ai appris. J’en ai plein la tête, et un cahier rempli de note. Cela m’a permis d’ancrer les bonnes pratiques apicoles. J’invite tous ceux ou celles qui seraient intéressés à s’inscrire car Monsieur Hervé Borie ne sera pas éternel et au prix du stage, ce serait dommage de s’en priver.


Photo de groupe. Merci Christelle


mercredi 11 mai 2011

Le miel en famille

mise a jour le 11 mai 2011


Dans certaines villes, le miel qui est extrait de ses ruches est appelé miel de béton. Chez moi c’est plutôt du miel en famille, car c’est vraiment toute la famille qui participe. L’extraction ne déroge pas à la règle.
La veille de la récolte j’ai posé entre le corps et la hausse un plateau chasse abeille. Le but est simple. Cela permet aux abeilles de regagner le corps de la ruche, et les empêche de remonter par la suite. Comme d’habitude c’est la théorie. 

photo prise sur internet

En réalité les abeilles ne descendent pas toujours aussi vite qu’on le voudrait. Ce fut mon cas. Alors il faut revenir a la méthode classique du brossage en douceur de chaque cadre.

Comme bon nombre d’apiculteur amateur, l’extraction a lieu dans la cuisine. Le point d’eau a proximité étant vraiment pratique. Une fois les opercules retirés, c'est-à-dire une fois après avoir retiré le capuchon de cire que les abeilles ont mis sur la cellule pour enfermer le miel, j’ai placé chaque cadre dans un extracteur.  Il existe plusieurs moyens pour désoperculer : La fourchette, le couteau, ou la brosse électrique. Je suis encore au couteau comme le montre la photo.



L’extracteur utilise la force centrifuge et expulse le miel des rayons dans lesquels les abeilles l’avaient entreposé. C’est le moment temps attendu. Voir le miel couler sur les parois est une vraie récompense et sans moteur électrique, il faut des gros bras.




Le miel extrait les cadres sont remis en place dans la hausse, et il reste alors au fond de l’extracteur, le bon miel. Il faut encore le filtrer pour retirer les petites impuretés comme des bouts de cire, et le laisser quelques temps dans un maturateur. Comme le vin un peu, le miel va se bonifier, développer ses aromes, et aussi les bulles d’air vont remonter la surface, rendant le précieux nectar clair.  




Après quelques jours, dans mon cas 4 jours car le miel est surtout a base de colza et risquerait de figer dans le maturateur et pas dans les bocaux, j’ai tout mis en pot. La aussi faut être précis et soigneux. Il ne faudrait pas abimer le miel car c’est un produit alimentaire. Encore une fois tout le monde participe à cette opération avec application. L’ultime opération consistera à l’application d’une étiquette. 





On dit que Zeus et Dionysos, son fils, durant leur jeune âge auraient été nourri au miel. Plus tard Dionysos dieu du vin et du printemps aurait élevé des abeilles dans un tronc  pour continuer à se délecter du nectar des dieux. Et bien c'est vrai que c'est un vrai délice des dieux. 




Merci dame nature et merci aux abeilles.


jeudi 28 avril 2011

La théorie pour faire des essaims artificiel.

Mise a jour le 28 avril 2011

Je vais vous présenter la théorie pour faire un essaim artificiel. Avec les pertes hivernales toujours trop importantes ce bien de pouvoir multiplier son cheptel et ainsi compenser les pertes.

Et comme c’est la théorie, je n’ai pas beaucoup de photo à présenter. En parallèle pour moi, je fais en ce moment 2 essaims artificiels. Donc j’espère pouvoir agrémenter bientôt les prochains messages de nouvelles photos. 

Avant de commencer à faire un essaim artificiel, il faut sélectionner la ruche mère. Veillez à ce que la ruche mère possède au minimum 6 cadres de couvain et 2 cadres de nourriture.



Il faut prélever dans cette ruche, trois cadres de couvain avec de la ponte récente ainsi qu'un cadre de nourriture qui est en général, un cadre d'un bord ou appelé cadre de rive. Si cette ruche "mère" n'est pas suffisamment fournie en nourriture, il est possible de prendre un cadre de nourriture dans une autre ruche mieux fourni. Si l’on ne possède qu'une seule ruche, il faudra alors attendre que les abeilles aient rempli suffisamment de cadres de nourriture car même en effectuant un nourrissement cela la pénaliserait trop. Par conséquent, dans ce cas, repoussez votre essaimage naturel à plus tard.

Il faut de préférence sélectionné des cadres récents et contenant une ponte fraîche car les jeunes abeilles iront plus vite à la construction des cellules royales. Il est impératif aussi de bien veiller à ce la reine ne soit pas sur l'un de ces cadres.

Larves et couvain operculé.


La ruche mère doit maintenant avoir 3 cadres en moins ou 4 si l’on a pu prélever un cadre de nourriture. Il faut procéder au remplacement des cadres prélevés. Sur la ruche mère, en partant du bord (en position n°1)  cadre de rive, ce cadre doit être impérativement un cadre de nourriture. En 2eme un cadre neuf et en 3, 4, 5 et plus si c'est le cas, tous les cadres contenant du couvain et de la ponte. Après le dernier cadre contenant de la ponte, on place un cadre neuf. Si on a réserve des cadres de nourriture sans ponte, on les place justes après le cadre neuf. Enfin en dernier on place une partition.


Passons maintenant à la conduite de l’essaim artificiel.

1: Enruchage et orphelinage.

Avant toute opération, il faut bien verrouiller la porte d'entrée de votre nouvelle ruche dite "ruche fille" ou essaim artificiel.

On place un nourrisseur au dessus des cadres puis, on déplace l’essaim artificiel dans un lieu impérativement à plus de 3 Km (5 à 8 km étant un plus) de la ruche mère pendant trois à quatre jours minimum.

Pourquoi ?
Parce qu’en on prélève des cadres avec les abeilles dessus, obligatoirement on prélève des butineuses et des ouvrières. Or, si la ruche mère est trop proche, les butineuses s'envoleront pour retourner dans leur ruche d'origine ce qui privera l’essaim artificiel de travailleuses qui apporteront le pollen et le nectar.

En arrivant sur place, il faut ouvrir lentement la porte d'entrée afin de libérer les abeilles puis procédez immédiatement au nourrissement en ouvrant en aucune manière la ruche avant le 4ème jour. A partir de cet instant, il faut nourrir l’essaim artificiel impérativement tous les 3 jours. Mais pas un gros nourrissement. Juste l'équivalent d'un verre de vin de sirop 50/50. Pas plus. Juste de quoi simuler une miellé et d’exciter les glandes pharyngiennes et cirières. Le quatrième jour et pas avant, il est possible de ramener l’essaim artificiel au rucher d’origine, sans la mettre proche de la ruche mère.
Une fois la ruche posée sur son emplacement, il est possible de l'ouvrir pour vérifier a l'intérieur la présence de cellules. Mais c’est de la curiosité qui peut couter cher. Donc on fait très attention.

Si l’on ne constate pas de cellule royale le 4ème jour, c'est surement que la sélection de cadres de couvain avait trop de couvain et pas suffisamment de ponte fraîche ou de très jeunes larves. Il est important que les cadres sélectionnés contiennent de la ponte et de très jeunes larves.
Présence de cellule royale
Il est encore possible d’y remédier, en prélevant à nouveau un cadre de ponte et de couvain dans la ruche mère et de l'introduire en 4ème position puis en décalant les cadres et la partition restants. Et ce n’est pas la peine de déplacer l’essaim artificiel de nouveau à 3 Km. Les quelques butineuses qui repartent alors vers la ruche d’origine ne sont pas importante.

Ponte fraîche et jeunes larves


2: introduction d'un cadre.
A partir du 10ème jour on peut ouvrir la ruche pour y introduire un cadre neuf. Il faut pour cela procéder de la manière suivante:

En 1, on ne touche pas le cadre de nourriture.
En 2, 3, et 4 ce sont les cadres de couvain sur lesquels il doit y avoir des cellules royales.
En 5, on place un cadre neuf.
En 6 si on le peut, on introduit un cadre de nourriture.
Enfin, en 7ème position, la partition.

Cadre de nourriture

Sans cadre supplémentaire de nourriture, cela ira un petit peu moins vite mais ce n’est pas très grave. Il n’y a pas d'erreur fondamentale.

A partir de cet instant, on n'ouvre plus la ruche avant le 15ème jour et le mieux c’est d'attendre le 26ème jour afin d'éviter de déranger la nouvelle organisation.

Pourquoi ?
La nouvelle reine naîtra entre le 11ème et le 13ème jour (qui suit l'éclosion de l’œuf). On doit éviter  de perturber la colonie le plus possible. La nature fait les choses bien. On risque, si la reine est née de la faire tomber du cadre car, elle est très véloce. Enfin, on peut aussi retarder le vol de fécondation qui aura lieu entre le 15ème et 20ème jour selon les conditions météo.

C'est entre le 25ème et le 26ème jour que l’on peut à nouveau ouvrir la ruche afin de vérifier que la jeune reine a débuté sa ponte. Il faut être très prudent car la jeune reine est rapide, et tient difficilement sur les cadres. Il est possible de la faire tomber en dehors de la ruche ou de l’abimer. Une fois que la reine a pondu il est possible de la marquer. L’observation des cadres, se fait au-dessus de la ruche et pas des heures non plus pour ne pas refroidir le jeune couvain naissant.



3: Introduction d'un nouveau cadre
Dès lors que le dernier cadre neuf est construit au moins à 50% et que l’on observe qu'il est déjà pondu, voire operculé, il est temps de placer un nouveau cadre neuf. On dispose ce nouveau cadre en 2ème position, et on décale tous les autres en veillant à respecter l'ordre dans lequel ils se trouvent. On finit par un cadre de nourriture en 7ème puis la partition en 8ème position.

En règle générale, on peut introduire un cadre neuf une quinzaine de jours après le début de ponte de la reine. Par contre on maintient le nourrissement tous les 3 jours.

A partir de cette étape, on peut procéder au renforcement de cet essaim ou bien le laisser se développer tout seul naturellement.
Pour le renforcer, on peut prélever dans la ruche mère de préférence, un cadre de couvain. En principe, deux des trois cadres introduits dans celle-ci lors de l'orphelinage devraient être bien bâtis et pondus. En veillant bien à ce que la reine ne soit pas dessus, on laisse les abeilles présentes et transfère ce cadre dans l’essaim artificiel en 6ème position. Puis de nouveau un cadre neuf en 7ème, un cadre de nourriture en 8 et la partition en 9.

Quant à la ruche mère, on remplace le cadre prélevé par un nouveau cadre. A cette période, les cirières qui sont en pleine action et disposent de ressources largement suffisantes pour construire

4: Introduction d'un nouveau cadre
Si on n'a pas procédé au renforcement de l’essaim artificiel, on se trouve au niveau du temps maintenant en pleine saison et les apports de nectar et de pollen tournent en principe à plein régime. Normalement, on doit avoir de la ponte et du couvain sur 5 cadres.

De la même manière que précédemment ont va ajouter un cadre neuf mais là on le dispose en 7ème position, puis 1 cadre de nourriture et pour finir la partition.


5: Introduction d'un nouveau cadre
Une semaine à une quinzaine de jours plus tard et toujours en ayant contrôlé visuellement que l’essaim artificiel grandit normalement, on peut introduire un nouveau cadre neuf comme précédement. On le place de suite après le dernier cadre pondu. Comme c’est une nouvelle colonie, il est probable que les cadres ne soient pas tirés à 100% ce qui n'est pas très grave. Les abeilles les termineront en fin de saison ou lorsqu'elles auront construit leur 10 cadres. L’objectif n’est pas non plus 10 cadres entièrement tirés, mais au moins 7 ou 8 afin de bien passer l’hiver. Avec une partition et un nourrissement automnal la colonie devrait être très dynamique au printemps.

Quoiqu'il en soit, il n’est pas conseillé d’introduire de nouveau cadre tant que le précédent n'est pas construit au minimum à 50%.

On doit se trouver maintenant avec 1 cadre de nourriture, 6 cadres de couvain, 1 cadre neuf, un cadre de nourriture et 1 partition.

A partir de maintenant, la nouvelle colonie est en mesure de se débrouiller seule, sans plus d'assistance au nourrissement.

Encore 6 à 15 jours plus tard en fonction de la biodiversité locale, des conditions météo, des miellés et comme dans les étapes antérieures, on peut retirer la partition et introduire un nouveau cadre juste avant celui de nourriture qui aura été déplacé en cadre de rive.

La colonie est complète en théorie et il lui reste encore beaucoup de travail à accomplir.
Elle doit en effet finir ses constructions. Il faut éviter de trop la déranger. Cependant, on doit toujours et au moins jusqu'à la fin de la période d'essaimage, lui rendre une visite tous les 6 à 7 jours.
Il est aussi possible de placer une hausse, quand il y a 6 a 7 cadres. Mais attention se nouveau volume à chauffer peut gêner la colonie et provoquer un blocage de la ponte de la reine. Ce blocage peut même aller jusqu’ a un essaimage. On peut alors placer entre le corps et la hausse, un film plastique pour réduire l’ouverture de 80%. Les abeilles ne monteront vraiment que lorsque cela sera nécessaire. Et bien sur tout dépend du remplissage des cadres de corps en miel.

En gros trois mois environ après la création de l’essaim artificiel et on a avec une ruche de plus. 

C'est cool non ? Moi je trouve que la nature fait vraiment bien les choses. 

jeudi 7 avril 2011

Espoir et réalité.

Mise a jour le 07 avril 2011


A ma surprise je m’aperçois que de mes quatre ruches aucunes n’est pareil. Les quatre se trouvent à des stades de développement complètement différents, et je m’en trouve quelque peu dérouté.
Lors de ma visite de ce jour avait pour but de confirmer l’évolution du couvain. Le but étant de repérer les colonie se trouvant sur 6 cadres de couvains, pour que je puisse faire une division. 



Quelle ne fut pas ma surprise à l’ouverture de la première quand je me suis rendu compte qu'il y régnait une grande agitation. Les abeilles étaient nerveuses et bougeaient beaucoup sur les cadres. Ce n’était pas du tout comme d'habitude. Les premiers cadres de rive pourtant bien lourd laissaient à penser qu’a l’intérieur tout allait pour le mieux. Il y a 15 jours de cela cette ruche était déjà sur 3 cadres avec une reine de l’année dernière qui pondait bien serrée. Sur le premier cadre de couvain que j’ai inspecté, je remarqué des cellules pleines de miel au milieu du couvain. Et ce n’est pas bon signe. Ou du moins ca peut être le signe d’un blocage de ponte. Au vu du remplissage des cadres de rive, c’était possible. Et pourtant ça fait une semaine que la hausse est posée et elle n'est pas occupée. Puis en soulevant le deuxième cadre de couvain, j’ai vite compris le problème. J’ai dénombré au moins 5 cellules royales en construction avec de la gelé royale à l’intérieur et une larve. J’ai regardé et j’ai quand même trouvé de la ponte fraiche de moins de 3 jours, mais pas beaucoup. Du coup je me demande s’il n’y a pas eu un essaimage. Mes hausses n’ont pas encore de cadres tirés mais uniquement de la cire gaufré et j’ai également posé une grille à reine entre le corps et la hausse. C'est une déception pour moi. Je pensais utiliser cette souche pour faire des reines qui m’aurait servit pour changer les reines des autres ruches. Je me retrouve chamboulé dans mes plans. J’ai cherché et recherché encore pour essayer de trouver cette reine, mais elle est resté introuvable. Ca m’aurait quand même bien arrangé. Si je l'avais trouvé, j'aurais pu quand même faire un essaim. Mais non. Pas question de faire essaim maintenant. Donc pour cette ruche plus question pour moi de toucher au couvain ou se trouve les cellules royales. Je peux à la rigueur lui prendre un cadre de miel pour renforcer une autre ruche ou lors de la création d’un essaim.


La deuxième de ruche est un essaim de l’année dernière dont j’ignore l’âge de la reine. A vu de l’intérieur de la ruche, il n’y a pas de doute la colonie n’est pas en grande forme. Il y a 1 cadre et demi de couvain. Avec du miel, du pollen dans les autres cadres et des cadres vide. Pas la peine de s’attarder dessus. J’ai réduit en retirant 2 cadres vides et en partitionnant. Ca évitera de perdre trop de chaleur. Je ne peux rien faire de plus pour le moment.



En ouvrant la troisième ruche les abeilles étaient très calmes. Rien à voir avec la première. Sur un cadre de couvain pas d’agitation excessives, avec des abeilles qui courent partout. Non tout est bien calme. Si pour l’une les abeilles sont nerveuses avec des cellules royales, je peux penser que celle-ci la reine est bien présente vu le comportement des ses occupantes. Gagné j’ai pu voir la reine et avec de la ponte fraiche. Pas de rayons avec du couvain et des cellules remplies de miel.  Mais alors que je pensai que le couvain couvrirait 6 cadres, il n’y a en que 4. Cela réduit encore de suite mes idées d’essaim artificiel pour celle-ci aussi. J’ai quand fait une petite bêtise que je dois payer là. Je m’explique. C’est aussi une reine noire, et là je sais qu’elle est de l’année dernière. De celle-ci j’ai bon espoir de faire de nouvelles reines. Dans ce but j’ai acheté chez Ickowicz une ruchette avec des cadres pliables. J’avais mis un cadres pliable avec de la cire gaufré dans la ruche mais en rive il y a presque 3 semaine. Lors de ma visite de la semaine dernière, ce cadre n’était pas du tout occupé par les cirières. Je l’ai alors déplacé et incéré non pas en plein milieu du couvain, mais en entre le premier et le deuxième cadre de couvain. Je pensais que cela allait doper sa construction. Le résultat c’est que la reine n’est pas allée pondre sur le premier cadre et que le cadre pliable est a peine occupé par les cirières. J’ai alors du retarder la ponte de la reine en la bloquant de l’autre coté. J’ai eu de la chance de ne pas avoir d’essaimage. Donc pour cette ruche, j’ai remis le cadre pliable en rive pour que le couvain soit de nouveau réuni sans séparation. La reine est présente ce qui me rassure et pas de cellule royale. Je vais devoir attendre pour en faire un essaim. Ce sera pour une prochaine fois.



La quatrième ruche est elle aussi différente. Déjà c’est la plus agressif en temps normal. Dans celle-ci j’ai un cadre dont la tête de cadre est cassé, mais avec du couvain. J’ai entrepris de le changer pour le remplacer par un cadre neuf. Seulement je ne voulais pas jeter le couvain comme ça. Ce serait du gâchis quand même. La semaine dernière j’ai mis ce cadre en rive et il ne semble pas être pondu, car il y a maintenant un cadre de miel entre le cadre cassé et le reste du couvain. Je pense que je devrais m’en sortir pour le remplacer. J’ai aussi mis un cadre pliable car ma ruchette peut contenir 2 cadres pliables. Et celui là est tiré en commence même a être rempli de pollen et de miel. Cette ruche est beaucoup plus remplie d’abeilles et c’est normal car j’ai 6 cadres de couvain. Elle se rapproche de mon objectif qui est d’avoir au moins 6 cadres de couvain pour pouvoir la diviser. Mais je retire le cadre cassé ce qui fait que j’en ai que 5 sur lesquels je peux compter. En inspectant j’ai vu la reine marque. J’ai voulu la filmer mais comme j’ai oublié de mettre la fonction macro, mon film et flou est les photos aussi. C’est dommage, mais se sera partie remise. Je ne connais pas l’âge de cette reine, et j’ai bien dans l’idée de la changer cette année. Mais je ne sais pas encore quelle méthode je vais utiliser. Je suis assez intéressé par la méthode « élevage de reine au plafond » comme décrit dans cette article http://chasseurdabeilles.over-blog.com/article-33070503.html. Pour cela j’ai besoin d’une ruche forte. De couvain frais et avec une souche que je désire multiplier. Cette quatrième ruche le semble presque convenir pour la ruche éleveuse, et la 3eme comme ruche apportant le couvain. L’idée ensuite est d’introduire une cellule de reine prête à éclore, dans une ruchette constitué d’au moins trois cadres de couvain. Mais je ne vais pas avoir de ruche assez forte en nombre de cadre pour leur prélever. Je pense que je vais devoir me contenter de faire un nouvel essaim tout simplement, et d’attendre de voir ce que donnera l’évolution prochaine. 

J'ai constaté que les bourdons sont a l'intérieur de la ruche comme le montre la photo. 

Un mâle ou faux bourdon entouré en rouge

Je n'en ai pas encore vu sur la planche d'envol, ce qui semble indiquer que la maturité n'est pas complètement terminé, mais cela ne devrait pas tardé. Le temps des élevages peux commencer.


J'ai également mis en place un abreuvoir constitué d'une mangeoire a poule. Ça fait très bien son office. Je l'ai bien sur rempli d'eau, avec un peu de sel de cuisine, et de l'alcoolate de propolis. C'est couvert d'abeilles. 


Pour finir je mis sur la quatrième ruche une trappe a pollen. Je l'ai mis deux après midi seulement et espacé dans le temps pour ne pas pénaliser l'apport en nourriture des jeunes larves quand même. Avec les ruches Nicot ce type de trappe demande une petite adaptation et pour éviter qu'elle ne tombe j'ai mis une sangle. 






Pour ce que ce je veux récolter, c'est à dire uniquement pour mon usage personnel, une trappe me suffit et un après midi de temps en temps aussi. Ensuite je place la récolte de pollen dans un bocal mis sous vide et conservé au réfrigérateur. Je peux alors avoir du pollen frais à mettre dans mon fromage blanc !

Je constate que je suis obligé d’adapter régulièrement mes plans en termes d’élevage. Ce n’est pas comme cela que je m’étais imaginé la chose au départ de la saison. Je pensais en début de printemps, avoir 3 ruches de force presque identique dont je pourrais faire des essaims, du miel, du pollen et des reines. Mais la nature en a décidé autrement, je vais devoir m’adapter et patienter. Le colza arrive en fleur. Je voudrais bien pouvoir profiter de cette miellé pour faire ma première récolte. Mais les hausses ne se remplissent pas très vite et les cadres restent non tirés.