mardi 25 décembre 2012

Le père Noël est passé.


Et voici mon cadeau de noël qui m’a été offert par le maire de ma commune.
(Merci Monsieur Viguié)

Mahonia

Cet arbuste de presque 2,5m de haut, un mahonia, était voué à la destruction car il se trouvait sur une future  zone de travaux de la ville. Si j’ai bien compris il va y avoir un rond point à son emplacement.
Le mahonia a la particularité de fleurir en hiver et permet aux abeilles qui sortent à la faveur d’un rayon de soleil et d’une température d’environ 12°C, de trouver un peu de nectar et de pollen frais. Les fleurs sont petites et d’un beau jaune intense. C’est une aubaine en hiver pour les abeilles. Ces feuilles ressemblent à des feuilles de houx et sont piquantes. Elles sont persistantes en hiver. Il est magnifique ce mahonia.



Et je préfère le voir dans mon jardin qu’au fond d’une déchetterie  C’est un beau cadeau. Il fleurit en ce moment beaucoup et a une forte odeur qui a attiré énormément les abeilles ce 24 décembre. J’espère qu’il va bien reprendre dans son nouvel emplacement.

Vous êtes nombreux à venir sur mon blog, ce que je n’aurais jamais imaginé au début de sa création. Merci pour les commentaires et les messages d’encouragement.



J’en profite donc pour souhaiter à tous les lecteurs une bonne et heureuse année 2013. 

dimanche 14 octobre 2012

Congrès apiculture Agen 2012

Voilà je suis allé au congrès d'apiculture à Agen de 2012.



J'ai été au conférence et j'ai enregistré à l'aide de mon Ipad les quelques conférences aux quelles j'ai assisté. 
Le son n'est pas toujours très bon mais il permet quand même suivre ce qui c'est dit.

Les conférences étaient d'un bon niveau, mais je regrette qu'il y ai beaucoup d'intervenant par séance  ce qui a réduit leur temps de parole. C'est vraiment dommage, car certaines présentations étaient vraiment intéressantes et auraient mérité plus de temps. 

Voici les conférences dans l'ordre aux quelles j'ai assisté :
  1. Sur l'élevage (je n'ai rien enregistré je n'ai que noté des remarques)
  2. Sur les OGM (les 2 sont sur le même lien)
  3. Sur les produits phytosanitaires 
  4. Sur l'apithérapie
  5. Sur l’état sanitaire des ruches.
Dans les fichiers Zip, le son est lisible via Itunes et les notes que j'ai prises en même temps des fois, sont en PDF. Les notes sont des remarques qui me sont personnels et ne sont pas un résumé de la conférence. 
Pour ce qui était des stands, il y en avait vraiment beaucoup. C'était l'occasion de voir beaucoup de matériel du très gros comme au très petit. Mais je ne peux pas dire que j'y ai fait des affaires coté matériel. Malheureusement même si sur les stands il y des conditions spéciale salon, il est tout a fait possible d'obtenir ces tarifs plus tard dans l'année. Mais il est indéniable que de pouvoir se rendre compte directement est vraiment bien.

Bravo aux organisateurs c’était vraiment très bien. 

mercredi 15 août 2012

Démarrer en apiculture. Oui mais quand ?


Voici un petit article pour aider ceux qui voudrait démarrer en apiculture car souvent dans les premières questions qui se posent ,c’est de savoir quelle est la meilleur période pour commencer ?

Cette question, même aujourd’hui est toujours d’actualité. Je suis aussi passé par cette phase, et j’ai rencontré pas mal de difficultés. Comme toujours, il y a autant de réponses possibles qu’il y a d’apiculteurs bien sur. Certains préféreront le printemps, d’autre l’été, et enfin d’autre la fin de saison.
Pour moi je dirai qu'il est préférable de le faire en fin de saison, c'est à dire après la récolte du miel mais avant le refroidissement automnal. Par contre, il faut bien savoir qu’il y a une saison ou il est impossible de démarrer c’est l’hiver. En hiver, la colonie d’abeille se met en situation pour passer l’hiver, ce qui interdit tout déplacement.



Celui qui voudra se lancer va se heurter au début du printemps au problème de trouver un essaim ou une ruche à acheter. C’est assez frustrant car quand on se sent prêt, que la décision est vraiment prise, pouvoir avoir une, ou plusieurs ruches est un vrai parcours du combattant. A moins de s’être préparé à l’avance, en mars, les éleveurs ont leurs carnets de commandes presque rempli de la fin de saison précédente c'est-à-dire après Aout. Et pendant l'hiver leur carnet de commande va finir de se remplir. Vous risquez d’essuyer de nombreux refus et devoir attendre encore une année.

Il ne faut vraiment pas se décourager, parque souvent même les apiculteurs professionnels locaux ne vous seront pas d’une grande utilité. C’est normal aussi. Il y a tellement de personnes un peu farfelues qui veulent une ruche dans le fond de leur jardin après avoir vu une émission de télévision, et qui pensent qu’en allant voir un professionnel cela suffira. Oui c’est plus compliqué que cela. Et puis il faut se mettre à la place d’un professionnel, pour qui vendre une ruche qui va lui fournir des hausses pleines de miel, donc un revenu, dans ces périodes de grandes difficulté sde la filière apicole, c’est difficile a espérer. C’est compréhensible. Ce sera plus facile à la fin de la miellé, en Aout, parce qu’il n’aura alors pas à faire des traitements contre le varroa, ou de nourrissement automnal.

Et puis espérer un essaim, c’est la même chose. C’est dur à obtenir aussi. Cela demande du temps, du matériel et un savoir faire. Vous pouvez toujours tenter de mettre une ruche vide sur l’emplacement que vous avez choisi pour votre futur rucher et espérer qu’un essaim vienne s’y installer tout seul, mais ce n’est pas gagné. Il y a aussi les petites annonces ou les sites internet pour aider les personnes qui auraient un essaim soit installé, soit un essaim de passage dans leur jardin. C’est un bon plan mais qui demande aussi un minimum de savoir faire. Récupérer un essaim pour la première fois est souvent une opération plein de stress.



Donc on se rend compte que pour quelqu’un qui démarre ce n’est jamais le bon moment. Alors il vaut mieux tenter sa chance en fin de saison. C’est plus facile.

Attention aux vielles ruches dont l’apiculteur souhaite se défaire. C’est une possibilité qui peut des fois donner de drôle de surprise. Faut bien faire attention à l’état sanitaire de la colonie que vous aller acheter. Souvent les ruches sont laisser presque à l’abandon avant que la décision de s’en séparer soit prise. Et donc le varroa peut avoir faire des ravages. Une colonie en mauvais état sanitaire ne va pas aller très loin. L’hiver suivant peut être fatale. Moi je dis méfiance. Et puis le matériel que vous aller acquérir est des fois pas du tout standard. Les formats sont bricolés pour s’adapter au besoin de l’apiculteur et ils peuvent ne pas être au format de vos ruches ou du matériel que vous avez acheté. Le format Dadant ou Vornot à des cotes précises. Quand tout les cadres a l’intérieur sont noirs, complètements collés alors fuyez car cela veut dire qu’il n’y a pas eu de rotations de cadre, comme l’exige maintenant l’apiculture d’aujourd’hui pour des raisons sanitaires.

Maintenant chacun est libre d’acheter ou non une ruche ancienne, mais faut être raisonnable aussi. On n’achète pas une veille voiture toute rouillée pour faire de la course. Perdre du temps avec une ruche à l’état sanitaire douteux est couteux, risqué, puis finalement vous serez frustré par la perte de votre ruche. Il vaut mieux reporter l’achat d’une saison, pour avoir une bonne ruche, neuve avec un essaim de qualité pour en retirer plus de gratification et de satisfaction.

Donc la fin de saison, c'est-à-dire entre aout et septembre pour se lancer est plus préférable pour se lancer.
Une autre chose qu’il faut aussi acquérir avec la ou les premières ruches, c’est la patience.

Par contre ce que je conseille c’est de démarrer avec au moins deux ruches, et d’éviter l’achat d’une seule comme je l’ai fait moi. Je pense que c’est une erreur. Certes l’investissement de départ est plus important avec deux, mais vous gagnerez en rapidité d’apprentissage. Et puis avec plusieurs ruches, c’est plus facile de comparer entre les colonies pour voir les différences et donc de détecter ce qui pourrait être un problème. Par exemple, si vous avez une reine ne vous fait que 2 cadres de couvain, pendant que l’autre vous aura fait 5 cadres de couvain, il y a de quoi s’interroger. Avec une seule ruche, il est presque impossible de s’apercevoir du problème.
Sachant que les pertes hivernales sont de l’ordre de 30% dans certaines régions, lorsque l’on a une seule ruche et qu’elle ne passe pas l’hiver, alors les 30% de perte se transforment en 100%. Tout perdre est d’une grande tristesse. Avec plusieurs ruches ont diminue le risque de tout perdre pendant l’hiver et on s’offre aussi la possibilité de redémarrer plus vite en cas d’une perte. En effet avec une ruche il est possible de la diviser pour faire un essaim. En apiculture il est possible de doubler son cheptel présent à la sorti d’hiver tous les ans. Et même si on ne le double pas son cheptel, il faudra faire des essaims pour arriver à maitriser l’essaimage. Il est indispensable d’avoir un peu de matériel d’avance pour faire des essaims. Cela veut dire avoir autant de ruche ou de ruchette en plus que vous avez de ruche.

Il faut quand même porter une attention particulière à l’emplacement de votre rucher, au nourrissement de vos ruches et au traitement anti varroa. Ces deux derniers points sont importants à cette saison, car il prépare vos ruches pour la saison suivante. Un nourrissement insuffisant, ou plus précisément des réserves dans vos ruches insuffisantes, va conduire à la famine au début de printemps. De même qu’un traitement contre le varroa insuffisant aussi, risque de conduire la plus belle des colonies à la mort.

Enfin avoir des ruches en fin de saison oblige à acquérir la patience comme je l’ai déjà écrit mais, car il ne sera pas question d’ouvrir la ruche toutes les cinq minutes pour voir se qu’il si passe. Cela permet aussi de s’équiper progressivement. Par exemple il n’est pas nécessaire d’acquérir le matériel d’extraction en septembre. Cela peut se différer au printemps suivant. L’hiver permet de parfaire ses connaissances théoriques grâce à la littérature apicole très bien fourni. Et vous trouverez peut être aussi un rucher école qui sera prêt a vous accueillir des le printemps suivant.

dimanche 10 juin 2012

Le greffage

Dimanche 3 juin j’ai pu enfin réaliser mes premiers greffages de l’année.

Cela m’aura quand même pris plus de temps que je ne le pensais au départ pour être prêt. J’ai eu fort à faire pour avoir des mini-plus de prêtes. Quand je dis des mini-plus prêtes c'est-à-dire assez construite, avec assez d’abeille pour que lorsque je vais introduire des cellules royales prête à éclore, il y ait assez d’abeilles et de réserve. Cette période sans reine est assez critique pour des petites colonies.

La dernière étape du processus aura été la mise en route de la ruche éleveuse. J’ai décidé d’utiliser la méthode du plateau Cloake qui est décrite dans le livre de Gilles Fert et dont vous trouverez le lien à cette adresse, ou dans son livre L'élevage des reines [Broché]. Malheureusement je n'ai pas fait de photo du plateau. J'en ferais plus tard. 



Dans la ruche du haut j’ai retiré un cadre de rive que j’ai remplacé par une partition. J’ai attendu 5 jours avant le début du processus afin d’être bien sur que dans la partie du haut, il n’y aurait plus de jeune larve qui aurait permis de faire un élevage royale.
La veille comme expliqué j’ai retiré ma partition pour y introduire mon cadre d’élevage imprégné de sirop. Comme il était neuf, jamais utilisé, c’était important pour son d’acceptation.
Pour faire faire un demi tour à l’ensemble, et éviter de trop lourde charge à manipuler, je me suis fabriqué un plateau tournant avec roulette. Le plateau est constitué de deux planches ou j’ai fixé sur une des faces d’une des planches six roues tournantes. Ainsi la ruche éleveuse posé sur le plateau, le demi-tour se fait facilement presque d’une main.
 
Le matin du greffage, j’ai placé deux cadres de couvain frais que j’ai pris dans une autre ruche. Normalement il est indiqué de les prendre dans la partie du bas, mais toujours par soucis de levage de charge, j’ai préféré pendre ces deux cadres d’une autre ruche. En espérant que cela fonctionne.
Avant de mettre la séparation métallique, pour rendre le compartiment du haut orphelin, j’ai beaucoup enfumé le bas en faisant monter un maximum d’abeilles.

Le plus difficile a été de trouver des cadres avec des larves de 24h pour le greffage, dans une des ruchettes mini-plus ayant une reine Buckfast. J’ai choisi celle qui propolise le moins, et qui quand elle était dans une ruche Dadant, ma fait plus de miel dans les hausses. Ce n’est pas facile de bien voir des larves sur le fond clair de la cire neuve. Je vais apporter quelques modifications sur se point lors de la prochaine série.

L’année dernière j’ai utilisé la méthode du picking à sec. C'est-à-dire que les larves prélevées sont déposées directement dans les cupules. Mais je n’ai eu que 5 cellules royales. Alors j’ai voulu essayé le picking sur gelé royale. Pour ce faire, il faut mélanger de la gelé royale (bio) avec de l’eau de source en bouteille (50/50). Je me suis aidé d’une seringue avec son aiguille pour déposer une toute petite goutte au fond de la cupule. Le but est bien de pouvoir déposer la larve sur la goutte, sans qu'elle soit noyé par la goutte. Et il faut faire attention à bien mettre une serviette humide sur les cupules par la suite, car la petite goutte de mélange sèche très vite. Certains éleveurs sature la pièce ou se trouve d’humidité, en faisant bouillir de l’eau.



Mon âge ne me permettant plus de greffer sans lunette, j’ai utilisé pour m’aider d’une loupe binoculaire frontale (ou visière éclairante) de chez LESA. La boite possède plusieurs grossissement différent qui permettent de s’adapter et de trouver le grossissement le plus confortable en fonction de la distance de travail et des performances de sa vue. L’éclairage placé sur le dessus, n’est pas très efficace à mon sens, c’est pourquoi je m’aide d’une lumière complémentaire. Si certains sont intéressés par ce système de loupe binoculaire, vous pouvez m’envoyer un mail. Je peux vous en fournir au prix de 79€ (faudra compter les frais de port en plus que je ne connais pas et qui sont le prix d’un colissimo).



Pour le picking je préfère nettement le picking en métal que celui en plume d'oie appelé picking chinois. Ce n’est qu’un choix personnel qui n’engage que moi. 



Une fois la larve prélevée, je fais attention à la redéposer dans le même sens que celui du prélèvement. Au moindre doute d’un retournement de sens de la larve, je recommence. Puis je remets un chiffon humide par-dessus les larves greffées, toujours pour éviter qu’elles ne dessèchent. 




Il faut, sans tarder remmener le cadre d’élevage ou sont fixées les barrettes de cupules, dans la ruche éleveuse, pour que les larves reçoivent le plus vite possible la précieuse gelée royale. C’est elle, la gelée royale qui fera de cette larve une future reine et aussi parce que le compartiment ou se trouve le cadre d’élevage, est orphelin. Dans la partie haute de la ruche éleveuse, au centre, j’ai laissé un espace de libre ou je peux insérer la cadre. Il faut tout de suite nourrir avec du sirop, et c’est là que le réservoir du cadre d’élevage est bien pratique, car le sirop sera au plus prêt des abeilles qui s’occuperont des futures reines. J’ai déposé aussi un petit mélange de pollen et de miel pour l’apport en protéine nécessaire à la bonne constitution des reines.
Toutes ses opérations sont minutieuses et demande de la précision. Faut éviter de trop se stresser et tout préparer à l’avance pour pouvoir se concentrer uniquement sur le greffage.

La première série, est assez prometteuse. J'ai obtenu 20 cellules royales sur 24 possible. Soit 83% de taux de réussite. 



Au bout de 6 jours, j’ai pu retirer les cellules royales operculées du cadre et les introduire délicatement dans un tube de protection. Ce tube de protection évite aux abeilles de détruire la cellule royale. Curieusement elles ne s’attaquent jamais à l’extrémité arrondie. Ces cellules sont alors introduite dans les mini-plus, dont le fond a été fermé, et dont j’ai vérifié qu’il n’y avait pas de reine, ni de cellule royale de construite. J’ai essayé autant que possible de constituer des mini-plus le plus équilibré possible, qu’elles soient assez rempli de provision et surtout assez d’abeilles. 




Une remarque importante concernant la ruche éleveuse. Au bout de 6 ou 7 jours, quand on retire les cellules il faut en profiter aussi pour vérifier la présence de cellules royales sur les cadres. Je me suis aperçu qu’il y en avait sur certains cadres. Autant dire que cela pourrait compromettre sérieusement un élevage. Même si on décide de laisser les cellules royales sur le cadre d’élevage plus longtemps que 6 ou 7 jours, il faut vérifier les autres cadres, puisque dans le compartiment du haut de la ruche éleveuse, il faut remettre des cadres de couvain le plus operculé possible. Et il arrive alors que quelques œufs soient pondus et tout l’élevage serait perdu.

Les mini-plus pourvu des cellules royales de 6 jours sont mises au frais, chez moi pendant 2 nuits. Le soir de la 3eme nuit, j’irais les mettre à leur place, sur les plateaux.

Maintenant, il y a plus qu’à attendre que la nature fasse son travail. 

vendredi 18 mai 2012

L'essaimage : la joie et la galère.

L’essaimage tant redouté par les apiculteurs parce qu’il apporte une baisse brutale de l’activité d’une ruche, qui fera aussi une baisse de la récolte de miel, est arrivé.



Je dois avouer que l’année dernière, je m’en étais pas mal sorti. Il m’avait semblé avoir assez bien maitrisé l’essaimage. Aucune de mes ruches n’avait essaimé l’année dernière. Entre avril et mai j’avais pu faire des essaims artificiels, pour augmenter mon cheptel mais aussi maitriser l’envie des abeilles d’aller former une colonie ailleurs. Le mois d’avril de l’année dernière avait été très beau et chaud. Les hausses avaient déjà été remplies de colza et fin avril ses fleurs commençaient à faner. Mais cette année, impossible de dupliquer la même manœuvre. Le mois d’avril fut si mauvais que je n’ai pas pu faire de visite correcte de contrôle de toutes les ruches.

Autant le dire tout de suite, que sur mes 8 ruches, 6 ont essaimées. Je n’ai pas été très bon. Par contre je me console quand même car j’ai pu récupérer 6 essaims que je considère comme venant de mes ruches vu la proximité de leur récupération. J’ai certainement du en perdre car je n’ai pas retrouvé tous les marquages sur les reines des essaims. Entre le 30 avril et le 1 mai, fête du travail, 4 essaims ont été récupérés dans mon jardin.  Puis la semaine suivante, j’en ai récupéré un sous une ruche et enfin le dernier dans un arbuste a plus de 4 mètres de hauteur.



J’ai fait quelques mauvaises appréciations cette année qui a conduit à cette situation, couplé avec une météo bien maussade d’avril. Sur 3 des ruches, j’ai retiré volontairement la reine début avril pour démarrer des mini plus (http://abeille-passion.blogspot.fr/2012/04/lelevage-de-reine-cest-parti.html). Ce retrait, à lancé un élevage de reine. C’est ce que je voulais, mais pour ne pas déranger, les nouvelles reines, je n’ai pas voulu pas ouvrir mes ruches trop tôt, et avec le temps, j’ai reculé au maximum.  Naïvement également, je pensais que d'avoir une reine toute jeune, allais m’éviter l’essaimage. Je me suis trompé, et lourdement. Oui une reine jeune en ponte, va limiter l’essaimage, parce qu’elle va diffuser ses phéromones dans la ruche mais pas l’empêcher complètement. En plus là je n’avais pas de reine en ponte mais des reines naissantes. Le colza c’est mis à donner beaucoup, les butineuses sont revenues et ont rempli le corps, remplissant chaque nouvelle alvéole libérée suite à la naissance d’une nouvelle abeille. Elles n’ont pas cherché à remplir les hausses, surement du au froid des nuits, mais je ne me l’explique pas bien quand même. Si bien que les corps ont été remplis de miel. Les jeunes reines, ont alors pondu ou elles pouvaient et les abeilles ont de suite refait de nouvelle cellule royale, a cause du déséquilibré présent dans la ruche. Trop d’abeille, plus de place pour pondre, fait qu’un essaimage démarre.  Je n’y avais pas pensé.



Pour moi, l’essaimage a eu lieu par temps chaud qui suivait une longue période de froid, et sans trop de vent, à partir de 13h. L’essaim c’est posé a quelques mettre seulement de mes ruches. J’en ai même eu sous un support pour mini plus.



Le premier fut une surprise de voir autant d’abeilles accrochées à un petit bout de branche. Il n’y a pas non plus une grande effervescence. C’est une masse assez compacte, bien ordonnée, ou les abeilles ont la tête souvent dirigées vers le ciel.  Quand on regarde de plus prêt cette masse, c’est assez étrange de voir des abeilles qui parcours l’essaim posé sur la branche en effectuant des danses saccadées, des frétillements réguliers de haute en bas et de bas en haut.  Il n’y en pas qu’une mais des dizaines. Se sont les mouvements qui ont été décris par Karl Von Frisch et qui lui a valu de recevoir un prix Nobel en 1973. Cette danse qui se pratique d’habitude dans l’obscurité de la ruche, et qui sert à indiquer des zones de butinages, par des abeilles éclaireuses aux autres butineuses restés dans la ruche, sert cette fois à indiquer à l’essaim des lieux possible pour établir une nouvelle colonie.  Grace à de subtiles interactions avec d’autres abeilles, qui vont amplifier le message ou au contraire réduire le message de l’éclaireuse effectuant sa danse, l’essaim, va alors décider, de manière démocratique, du futur lieu d’habitation.

Pour récupérer un essaim, j’ai commencé par le mouiller avec un brumisateur à main, de longue minute pour calmer les abeilles, en collant les ailles par l’eau. 



Cela permet ensuite de prendre un peu plus son temps et de se calmer soi même. Même si je sais que l’essaim et là, posé pour quelque temps, la peur de le perdre pour toujours, me stresse. Faut penser à pas mal de chose et bien choisir la ruche de réception. Au niveau matériel, je me suis servi d’un couvercle en plastique pour faire pousser les salades. C’est léger, souple, assez large pour recevoir un gros essaim et donc facile à manier. 



Ensuite ce n’est vraiment pas difficile de récupérer un essaim quand il est placé comme ça a hauteur d’homme. Un bon secougage de branche supportant l'essaim et il tombe d'un coup, les abeilles étant bien collées. Attention au poids quand même que peux représenter, la masse. J'ai été surpris par les premiers qui étant vraiment lourd. Par contre placé à 3 ou 4 mettre en hauteur sur de petites branches est une autre paire de manches. C’est bien plus périlleux, et dangereux. Je laisse l’essaim a la même place, afin de récupérer le maximum de butineuse. Puis j’ai mis la ruchette directement a sa nouvelle place le soir une fois la nuit tombé, ou j’ai mis la ruchette dans une pièces fraîche et sans lumière pendant 3 nuits.



J’ai pu mettre les essaims récupérés soit dans des ruchettes Beenuck 5 cadres, soit dans des mini plus. Ce dernier choix est assez intéressant pour moi, car comme cela je peux avoir plus rapidement des cadres tirés pour mon futur élevage de reine. Je me désespérai de pouvoir faire quelques reines cette année, et là ca va me permettre d’envisager de faire des essais dans quelques temps.   


Dans quelques temps, le colza va finir de fleurir, les choses vont redevenir normale. 

Je ferais mieux l'année prochaine. 

lundi 16 avril 2012

Ruche Mini Plus : bilan a 3 semaines

Cela fait maintenant 3 semaines que trois mini plus ont été démarrées et je voulais faire un premier bilan. Mes premières remarques sur l'utilisation des mini plus sont plutôt contrastées.

Au niveau du temps, je n'ai pas vraiment de chances. Il aura fait beau en mars, et depuis le début du mois d'avril c'est une alternance de jour de soleil et de jour de pluie. Les températures sont plutôt fraîches avec 2°C ce matin du 16 avril. Comparé au mois d'avril 2011, le mois d'avril 2012 est nettement moins chaud et sec. C'est un élément à prendre en considération dans mon analyse pour le démarrage des mini plus.

La mise en route aura été pour 2 des 3 ruchettes globalement réussi. J'ai bien mis les reines dans la cagette et elles ont bien été libérées par le paquet d'abeilles. Paquet d'abeilles qui provenaient de 2 cadres recto verso brossés et humidifiés. Après 3 nuits enfermées dans leur ruchette je les ai placées sur leur socle. 




Le lendemain j'ai constaté qu'une des reines n'avait pas été libérée et était toujours prisonnière dans sa cagette. Je ne peux pas expliquer la raison, si ce n'est qu'il y avait moins d'abeilles dans cette mini plus que dans les deux autres. Sûrement que j'ai moins bien brossé les cadres. Donc je l'ai libérée directement en ouvrant la cagette au dessus des cardons. Le surlendemain cette reine c'était mise dans la le nourrisseur ou plus exactement dans l'espace qui monte dans le nourrisseur. Ce que j'appellerai la cheminée. Le paquet d'abeille à refuser de descendre sur les cadres qui sont juste gaufré et pas encore tiré je précise. C'est aussi ce  signe qui me fait penser qu'il n'y avait pas assez d'abeilles et que j'ai pallié premièrement en y incorporant un nouveau paquet provenant de la même ruche d'origine et deuxièmement en retirant le nourrisseur. Les autres mini plus ont toutes les deux, deux cadres de tirés et de pondu. Je peux maintenant voir, des rentrées de pollen ce qui est bon signe pour l'élevage. Les reines étaient des reines qui ont pas plus d'un an, ayant fait leurs preuves de bonnes santés et de bonnes pondeuses. De ce côté je n'avais pas de crainte.




Pour avoir cherché beaucoup de lecture sur internet concernant le démarrage de mini plus, j'ai été surpris par ce que les auteurs décrivaient comme des démarrages fulgurant. En ce qui me concerne ce n'est pas du tout fulgurant. C'est beaucoup plus poussif que je pouvais le penser. Démarrer ce type de ruchette de zéro c'est à dire sans cire gaufré et sans abeille est beaucoup plus lent. Il ne faudrait pas se faire trop d'illusion. Cela me fait plus penser en termes de délais à celui de la mise en route d'un essaim. Je suis loin des termes que j'ai lu comme : incontrôlable, fulgurant, explosif. C'est plutôt poussif ce que je vis actuellement.



Ce que je pourrais conseiller à ceux qui voudraient démarrer comme moi, c'est déjà de brosser plus d'abeilles. 2 cadres n'est certainement pas suffisant. Je dirais qu'il vaudrait mieux en prendre sur 3 cadres. Ce sera certainement plus rapide des que les premières abeilles vont naître. Mais moi qui pensais devoir agrandir toutes les semaines parce que tout était occupé, j'en suis loin. Certainement si j'avais eu des cadres tirés au lieu de cadres juste gaufrés j'aurais gagné du temps. Certainement aussi si j'avais placé dans une hausse des cadrons en plastique emboîtable afin de faire pondre la reine dedans, j'aurais gagné du temps dans la phase de démarrage. 

lundi 2 avril 2012

L'élevage de reine c'est parti.

Pour cette saison 2012, j'ai décidé d'utiliser des ruches mini-plus pour faire un peu d'élevage de reine. Pour la méthode d'élevage je vais utiliser la méthode du plateau Claoke. J'ai trouvé cette méthode dans le livre de Gilles Fert et elle est aussi décrite à cette adresse http://www.varapiloisir.com/spip.php?article185
Pour ce qui est des petites ruches, appelées aussi mini plus, je les ai achetées en Allemagne sur le site internet de holtermann. Elles sont en polystyrène haute densité, composé de 6 cadrons en bois. La taille des cardons est la moitié d'un cadre de hausse Dadant. Il existe 2 types de cadrons. Un premier type en plastique qui a l'avantage de pouvoir s'assembler deux par deux et de former ainsi un cadre de hausse Dadant qui peut facilement se mettre dans une hausse de ruche Dadant classique. Par contre la matière est un peu fragile et les cadres peuvent se casser si la tension du filage est trop tendue. Le deuxième type de cadre est en bois. Il a les avantages et les inconvénients inverses du plastique. Ils sont plus solide mais ne peuvent pas s'assembler deux par deux, ce qui pour démarrer un élevage est un premier problème à solutionner. Holtermann livre les ruchettes avec ces cadrons en bois par défaut à un prix tout à fait compétitif. 





Un des gros avantage de ce fournisseur c'est qu'il livre en France en franco de port à partir de 300. Il ny a pas beaucoup de fournisseurs français qui font la même chose. La langue n'est pas trop un problème parque j'utilise Google pour m'aider dans les traductions. Tout à bien fonctionné.

Il existe deux versions pour le fond des mini-plus. Un avec un compartiment nourrisseur et une nouvelle version sans ce compartiment qui est tout aéré. J'ai choisi cette nouvelle option pour éviter ce que rencontrent certains éleveurs. Ils ont de la condensation qui se forme dans le fond côté du nourrisseur. En hiver ou il n'est pas question de faire des visites, les cadavres d'abeilles tombant dans le nourrisseur forment avec l'humidité une bouillie pas très ragoutante ni hygiénique. Le fabriquant a donc créé une nouvelle version du fond qui est entièrement grillagé pour éviter ce désagrément. Pour pallier l'absence de nourrisseur j'ai aussi pris des nourrisseurs qui se placent sur le dessus de la ruche.

J'ai acheté 12  ruchettes. Pourquoi 12 ? Parce que c'est divisible par 3 et aussi par 4. Intéressant n'est ce pas ? Plus sérieusement, d'après des articles que j'ai pu lire sur le site de cari (http://www.cari.be), les mini-plus s'hivernent bien en superposant 3 corps les uns sur les autres. Cela laisse assez de réserve et d'abeilles pour passer l'hiver. Ensuite en saison les mini-plus peuvent se placer par paquet de 4 sur un même plateau support et avec les ouvertures à 90 degrés les unes des autres. Cette disposition avec les ouvertures à 90 degrés les unes des autres est là pour éviter la dérive et aussi pour que la reine lors de son vol de reproduction ne se trompe pas de ruche à son retour. Le polystyrène étant blanc j'ai peinte toute les ruchettes extérieurement et intérieurement de 4 couleurs différentes pendant l'hiver. Cela va donner de la couleur au rucher !

Je me suis aussi attelé pendant l'hiver à réaliser des plateaux support pour poser les ruchettes. Ces plateaux doivent pouvoir recevoir 4 ruchettes. J'ai été en jardinerie acheter des supports de pieux métallique de 9x9 cm. Il y a le poteau à planter et la platine métal à poser.





J'ai réalisé des plateaux fonds de ruches avec grille à reine qui se mettent à l'intérieur de la ruchette avec pour but de diminuer la lumière qui rentre dans la ruchette et éviter l'envie d'essaimage de la nouvelle reine. Dans le cas d'un blocage de ponte probable de la ruchette dans la saison avec une reine fécondée il peut y avoir une envie d'essaimer (voir http://www.lesruchersdargonne.com/faux_plancher.htm). Ca permet de garde la reine une fois qu'elle sera en ponte.




Aujourd'hui, lundi 2 avril, c'est le top départ pour l'élevage. En regardant dans mes ruches j'ai vu des mâles sur les cadres. C'est donc qu'ils sont juste nés et c'est le signal que j'attendais.
Je dois aussi trouver des solutions à plusieurs problèmes pour le démarrage d'un élevage. Cela ne se passe pas aussi vite qu'on le voudrait. C'est la nature et ses lois qui dirigent. Le premier problème à surmonter c'est que toutes les mini plus n'ont aucun cadre tiré. Ils sont tous gaufrés. C'est le premier défi à relever. J'ai donc pris 3 ruches Dadant 10 cadres très forte en population dans lesquelles j'ai prélevé la reine. Je l'ai immédiatement mis dans une cagette d'introduction bouchée par du candi. Mettre la reine en cagette va éviter que la reine ne soit emballée et tuée lorsque les abeilles seront introduites. Et puis c'est plus confortable car il n'y a pas de risque de la voir s'envoler.

J'ai cherché deux beaux cadres de couvain de la ruche que j'ai aspergé avec de l'eau grâce à un pulvérisateur et brossé les abeilles dans le toit renversé de la ruche. Elles sont collées par l'eau, ne pouvant s'envoler et glissent sur le plastique du toit. Deux cadres doivent suffire mais on peut en prendre un peu plus en cas de doute. Puis j'ai vidé ce paquet d'abeille dans la mini plus ou se trouvait déjà la reine encagée qui est la même que celle que les abeilles connaissent déjà, puisqu'elles proviennent de la même ruche. Dans le nourrisseur posé sur la mini plus, un récipient avec du sirop de sucre (à 50/50) et une galette candi. Enfin j'ai recouvert le toit et placé une cale dans l'orifice de la porte afin que tout le monde reste bien à l'intérieur. Voilà maintenant mes trois mini plus sont aux frais à la maison pour 3 jours.

Conclusion de la journée.
Dans un mois je vais avoir 3 ruches avec 3 nouvelles reines que je pourrai vendre à l'occasion et les ruches ne vont pas essaimer de suite. J'ai même placé sur chacune d'elles une hausse car le haut des cadres du corps commençaient à bien gonfler et blanchir. Il est temps le colza commence à fleurir.
J'ai aussi 3 mini plus qui démarrent et j'espère bien que les abeilles vont me tirer les cadres pour que je puisse rajouter un nouveau corps de mini plus dans une semaine pour être à son tour tiré.


Mais d'autres défis sont encore à résoudre. Les mâles qui ont été pris dans le paquet d'abeilles et qui sont cloîtrés par la grille à reine placée dans le fond de la mini plus, faudra qu'ils sortent pour faire leurs besoins sans que tout le monde se sauve.
La vitesse de construction des cadres pour être prêt dans un mois pour commencer les greffages.

Mais cela on verra dans un mois soit 30 jours de réflexion !

samedi 10 mars 2012

Mon acte militant anti-pesticide

J’écoutais un de mes podcat préféré (le rendez vous Tech de Patrick Beja que l'on trouve sur NoWatch), il y a quelques semaines, où un des sujets débattus était d’appeler son députer afin de lui faire part des problèmes que l’on peut rencontrer, et ainsi lui expliquer un autre point de vue que celui fourni par les différents lobbies. Les invités autour de Patrick Beja ont discuté de l’intérêt d’alerter nos élus, et de la manière de s’y prendre. Cela m’a fait réfléchir pour moi, et même si effectivement l’action aura une portée limitée, voir peut être nulle immédiatement, peut être en recevant également des courriers sur le même sujet par d’autres personnes, les élus peuvent venir à faire changer les choses. C’est un peu utopique comme vision je le conçois, mais n’est ce pas les petites rivières qui font les grands fleuves ? Et puis si personne ne fait rien, c’est clair que rien ne changera.

Le sujet qui me préoccupe en ce début de saison apicole c’est « les pesticides ». La saison va commencer, et les premiers doutes s’installent vis-à-vis de la première miellée de la région, qui est le colza. Je sais malheureusement, qu’autour de chez moi, les semences de colza se sont faite avec du colza enrobé de Cruiser. Le Cruiser contient trois substances actives : le thiaméthoxam (un insecticide), le fludioxonil et le métalaxyl-M qui sont tous deux des fongicides. Le Cruiser a vu son AMM annulé par le Conseil d'Etat sur les années 2008, 2009. Voyant le vent tourner, le fabriquant du Cruiser, Syngeta, a alors changé un peu la formule de son produit, pour l’appeler Cruiser 350 et ainsi obtenu une autorisation de mise sur le marché, la fameuse AMM, pour les années 2010 et 2011. Le Conseil d'Etat doit d’ailleurs se prononcer aussi sur ces années.
Ce Cruiser  est utilisé sur les semences de Colza, et va donc se retrouver dans les fleurs butinées par les abeilles au risque de les empoisonner, d’avoir des fleurs moins pollinisées, des rendements peut être en baisse, mais des profits en hausse pour Syngeta. 
La question de la traçabilité se pose aussi, car si je voulais éviter aux abeilles de mes ruches d'entrer en contact avec le colza enrobé de Cruiser, je n'ai aucun moyen de le savoir, ni de reconnaître la plante issue de graine enrobée. 

Alors je me suis lancé. J’ai pris mon courage à deux mains, et j’ai rédigé une lettre que j’ai décidé d’envoyer aux différents élus autour de chez moi. Pour trouver leurs adresses ce n’est pas compliqué il suffit d’aller sur le site de l’Assemblée Nationale  et du Sénat. J'ai aussi envoyé une lettre au Conseil Général du Cher.

J’ai envoyé une lettre a :
  • ·         Monsieur Yves Fromion député du Cher
  • ·         Monsieur Rémy Pointereau sénateur du Cher
  • ·         Monsieur Gaétan Gorce sénateur de la Nièvre
  • ·         Monsieur Alain RAFAISTHIN Président du Conseil Général du Cher

Pour le moment seul Monsieur Yves Fromion député du Cher, m’a répondu.

Voici la lettre que j’ai envoyé, je la mets en copie. Pour ceux ou celles qui voudraient faire pareil, n’hésitez pas. Plus nous serons nombreux, plus les petites rivières seront grosses au final. Enfin cela n’aura échappé à personne ou alors faudra être complètement sourd, nous sommes en période électorale, ce qui est propice aux revendications et peut être à une écoute un peu plus active.


"Objet : Autorisation du Cruiser OSR sur Colza,
            Apiculture en danger.

  
Monsieur le XXXXX (député, sénateur, au choix),  

Par un communiqué du 16 juin 2011, le ministre de l’agriculture a annoncé qu’il avait autorisé la mise sur le marché d’un produit phytopharmaceutique le « Cruiser OSR » pour les grandes cultures de colza.

Cet insecticide systémique, utilisé en enrobage de semence et véhiculé par la sève jusqu'en dans les fleurs, est composé de 3 substances actives, le thiamethoxam (insecticide), le fludioxonil (augmente l’effet du thiamethoxam), et le métalaxyl-M (fongicides), d’une extrême toxicité pour les abeilles.
Lors de la floraison du colza en 2010, de très nombreux apiculteurs ont constaté des pertes d'abeilles anormales. Les ruches qui à cette époque auraient dû déborder d'abeilles, étaient vidées de leurs butineuses. 

Le Cruiser OSR, a été évalué par l’ANESES, déjà le 15 octobre 2010, mais la méthode a été déclarée illégale par le Conseil d’Etat le 16 février 2011. La Haute Juridiction a annulé les autorisations du Crusier qui avait été précédemment délivrées en 2008 et 2009. Par ailleurs, le rapport public, a d’ores et déjà demandé au Conseil d’Etat d’annuler l’autorisation du Cruiser délivrée en 2010. Mais pour l’instant le Ministre de l’agriculture, n’est pas revenu sur sa décision et les Colza enrobé de Crusier OSR a été semé.

Plusieurs Etats producteurs de miel, membres de la Communaué, ont déjà retiré du marché les produits à base de thiamethoxam, et ils ont constatés une augmentation de leur production de miel. Le thiamethoxam se trouve en France aussi sur d’autre culture comme le maïs, rendant le pollen mortel pour les abeilles et les autres pollinisateurs.

La décision du Ministre de l’agriculture est d’autant plus déplorable et inacceptable que le colza est une plante très visité par nos abeilles. Essentielle au printemps, car elle aide les colonies à se remettre de la période hibernale, cette culture représentait avec le tournesol, l’une des principale ressources de production française de miel, et de la mienne aussi, même si je ne suis qu’un simple apiculteur amateur. Lors de la floraison du colza en 2010 et 2011, de très nombreux apiculteurs ont constaté des pertes d'abeilles anormales. Les ruches qui à cette époque auraient dû déborder d'abeilles, étaient vidées de leurs butineuses. Lorsque les abeilles sont affaiblies dès les premiers butinages de printemps, c’est toute la saison qui est compromise, et la pollinisation qui nous ait si essentielle nous êtres humains.

Cette décision du Ministre de l’agriculture d’étendre l’usage d’un tel produit phytosanitaire est désastreuse pour le cheptel apicole, d’autant plus que personne ne sait où sont plantées ces graines enrobées, nous empêchant de nous en prémunir. Cela pose aussi le problème de la traçabilité. Cette décision est paradoxalement nuisible aux intérêts de la production agricole de notre pays qu’elle est censée servir. Selon une étude de l’INRA de 2005, l’abeille rapportait 153 milliards d’euros à l’économie agricole mondiale, au travers de son action de pollinisation des cultures et 14,5 milliards d’euros en Europe. Les insectes pollinisateurs sont responsables de la reproduction de 84% des espèces cultivés en européennes.

C’est pourquoi, en temps qu’apiculteur amateur, défenseur de la biodiversité pour le futur de nos enfants, citoyen français, je souhaite que vous demandiez au Ministre de ne plus autoriser l’usage du thiamethoxam, sur toute les cultures de France. Il en va de l’intérêt des abeilles, de tous les insectes pollinisateurs et du monde agricole.

Enfin pour notre société il faudra s’interroger sur les questions que soulève les premiers résultats d’un bilan effectué par l’Institut National de veille Sanitaire parus le 14 mars 2011 qui montrent que les Français sont davantage contaminés par les pesticides que leurs voisins européens. Pourquoi y a-t-il plus de trace de pesticide dans le sang des Français que celui du sang des autres pays de l’Europe ?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération." 


dimanche 26 février 2012

Le réveil : enfin

Voilà que les températures, redeviennent plus douces en cette fin de mois de février et de suite, les abeilles reprennent leur activité. Ca fait du bien de constater que les ruches ont passé un hiver, sans trop de casse. 

J’ai été faire un tour, grâce au soleil qui pointait bien ses rayons. Sur les ruchettes de l’année dernière que je surveille plus que les autres, je n’ai pas de perte pour le moment. J’ai soulevé le toit, posé en position retourné, pour voir a travers le film plastique, afin de vérifier si il restait du candi qui avait été déposé début janvier. A part une qui n’avait plus beaucoup de cette réserve supplémentaire, toutes mes 4 ruchettes étaient bien vivante. Ca me rassure. J’entends plein d’apiculture qui cette année, ce plaignent de perte très importante de l’ordre de 50%, et ce quelque soit les races d’abeilles. Moi qui élève en ruche Nicot, et qui ait entendu pas mal de critique vis-à-vis du plastique, je suis satisfait. C’est la 2eme année ou je ne n’ai guère de perte. Je traite avec des lanières d’Apivar pendant au moins 10 semaines et que je nourris au sirop. Cette année j’avais commencé a faire comme les années précédentes mon sirop moi-même, avec du sucre premier prix trouvé en grande surface, mais je me suis vite arrêté, au vu des quantités dont j’avais besoin. Et puis j’ai des doutes sur la qualité de ses sucres pour les abeilles. Ce que j'ai pu observer les années précédentes ce sont des micros cristaux de sucres dans les alvéoles. J’ai acheté du sirop chez Routed’or, en bidon de 25kg en septembre 2011. Pour le moment j’en suis très content, et les abeilles en ont pris beaucoup. Au moment du nourrissement, j’avais noté sur chaque toit de ruche, le poids que je voulais avoir, pour chacune d’elle. Le poids final dépend bien sur du nombre de cadre. J’ai donc nourrit chaque ruche jusqu'à obtention du poids. J’ai d’ailleurs constaté que la consommation du sirop que je rajoutais était alors importante, car j’avais beau rajouté 7 a ou 8 kg par semaine, le poids de la ruche, à mis beaucoup de temps pour atteindre l’objectif. Il faisait alors très doux encore jusqu'à fin octobre. 



Je pense que la ponte à bien reprise au vu des rentrées de pollen accrochées au pattes arrières des abeilles. Le pollen est orange assez foncé qui pourrait bien provenir de perce neige qui sont en fleur. Je vais aller déposer sur le tête des cadres du candi protéiné. Je l'ai réalisé en mélangeant du pollen en poudre, de l'apitonus, et du sirop de nourrissement pour faire le liant.