lundi 23 décembre 2013

Les ruches Nicot

Suite à une question d'un lecteur du blog, qui m'a demandé pourquoi je travaillais avec des ruches en plastique Nicot, j'avais prévu de répondre.

C’est ce que je fais aujourd’hui.

Comment est composée une ruche Nicot ?




Elle est composée d’un fond (aéré ou non),




d’un corps Dadant 10 cadres, 


d’un couvre cadre nourrisseur, 



et d’un toit.



Les cadres peuvent être droit ou Hofmann. Le corps a alors soit une crémaillère soit des bords lisses.




Le fond est maintenu au corps de ruche par 4 petits clips. 



Les hausses qui seront posées sur le corps sont maintenues en position par des petits centreurs. 



Le poids d’une ruche Nicot sans les cadres bien sûr, est d’un peu plus de 10kg.
A noter que j’ai choisi d’utiliser des cadres en bois droit. Je n’utilise pas les cadres tout plastique.



Pour améliorer l’isolation j’ai rajouté une épaisseur de mousse Api Foam qui a l’air de bien tenir. Par contre le toit ne se clippe plus à cause de la sur épaisseur que cela engendre, mais le toit ne s’envole pas pour autant.

Un petit retour en arrière s’impose pour bien comprendre mon choix. Pour moi la rencontre avec les ruches Nicot, c'est faite lors de mon premier stage en apiculture chez Bernard Nicollet. A l'époque, il ne travaillait qu'en ruches plastique. Au premier contact je n’ai pas été séduit. J’avais des aprioris avec le plastique et cela ne collait pas avec l’image de l’apiculture proche de la nature. Apres quelques heures d’utilisations, je suis revenu sur ma première impression même si je reconnais ne pas avoir eu beaucoup d'autres expériences avec des ruches en autre matériau.

C'est un sujet assez polémique je trouve, les ruches en plastique. Il n'y a qu'à lire les commentaires assez excessifs sur certains forums spécialisés en apiculture des pour comme des contres. Je constate que les possesseurs de ruches plastiques ne font pas états de suite de leur choix. Même si de plus en plus d'apiculteurs mettent des fonds de ruches plastiques à la place des fonds en bois.
Pour moi la ruche Nicot tout plastique, je ne parle pas des cadres,  à l'énorme avantage d'être toujours aux mêmes dimensions. Il n'y a pas de décalage. Les ajustements sont toujours les mêmes et tout s'assemble très bien. Leur entretien est plutôt limité durant la saison.

Si les fonds plastique aérés sont de plus en plus utilisés c'est surtout et aussi parce que dans la lutte contre le varroa ils sont très pratiques. Ils sont faciles à changer qu'ils soient utilisés pour une ruche en bois ou pour une ruche en plastique. Comme pour toutes les pièces de la ruche le nettoyage se fait au karcher et avec de la soude.

Un autre énorme avantage pour moi, qui ne suis pas un travailleur de force, et je reconnais ne pas être un grand costaud, c’est le poids des ruches Nicot. Globalement le poids est divisé par 2 par rapport à celles en bois. Je souhaite préserver mon dos le plus longtemps possible, et je vois là une bonne solution pour y arriver.

Maintenant je reconnais les qualités du bois. Cela rend une ruche plus chaleureuse. Le bois est un élément vivant qui est indéniable. Je suis aussi persuadé que le bois, utilisé en circuit court, c’est-à-dire produit sur place, transformé sur place et vendu sur place sous forme de ruche est ce qu’il y a de plus écologique. Au contraire acheter des ruches en bois, dont la provenance de production se trouve éloignée, voir même en dehors de l’Europe n’est plus aussi intéressant en terme d’impact écologique. Le carburant du transport, le stockage rentre en compte dans le calcul du bilan carbone. Un autre avantage du bois c’est qu’il est possible de les peindre facilement et d’y mettre de la couleur, ce que ne permet pas la matière des ruches Nicot. Les annotations au stylo Posca tiennent sur les toits, mais de là à peindre tout une ruche au Posca… Par contre le toit est assez glissant, et poser 2 ruches l’une sur l’autre demande vraiment à ce qu’elles soient bien maintenues ensemble. Dans les virages elles peuvent glisser. Sur ce point faut faire un peu attention. Le système de grille d’entrée des ruches est vraiment très pratique. Il suffit de retourner la porte pour que les abeilles ne puissent plus sortir. C’est quand même plus agréable, et plus rassurant en voiture.
Un point qui reste à améliorer c’est l’absence de bonnes poignées pour le transport. Le corps à bien des poignées intégrées mais ce n’est pas des plus pratiques. Au bout de quelques minutes, les kilos de la ruche sur les doigts deviennent très lourds. J’ai vu dernièrement dans une revue, un apiculteur qui avait mis des poignées métalliques pour le transport. Je vais me renseigner car je pensais que ce n’était pas du tout envisageable.

N’aillant pas de ruche en bois, il m’est difficile de faire une comparaison au niveau de la conduite. Je veux dire, je ne sais pas si une ruche en plastique permet à la colonie de démarrer plus tôt ou contraire elle démarre plus tard au printemps. En me comparant à mes collègues, il me semble ne pas constater de différence.  



lundi 4 novembre 2013

Partition super isolante

Voilà que l’hiver s’installe et que débute les travaux ayant pour but de préparer la prochaine saison.

J’ai décidé de commencer par me fabriquer des partitions de manière à en avoir assez de disponible pour l'année prochaine. Pour moi je me sers beaucoup des partitions lorsque la colonie n’est pas à son maximum et doit être réduite. Par exemple, si la colonie n'a pas réussi à remplir tous les cadres de nourriture en septembre, je retire un cadre de rive vide pour le remplacer par une partition. La colonie est ainsi sur 9 cadres, et peu dépenser moins d’énergie. Il est possible aussi de la réduire sur encore moins de cadre si cela est nécessaire. C'est aussi très utile lors de la création des essaims. Ça permet de garder la colonie bien au chaud. En la confinant ainsi la colonie perd moins d'énergie en chauffage ce qui est très important pour les larves. Il suffit de déplacer la partition au fur et a mesure du développement de la colonie et d'assurer son agrandissement régulier. 

Des partitions il y en a de toutes sortes et de toutes les matières. Il est même possible d'en acheter des toutes faites auprès d'un fournisseur apicole. Pour ma part, j’ai décidé de m’inspirer des partitions que j’ai vues chez Marc Guillemain, apiculteur à Auxerre, lors de mon stage chez lui en juin 2012. Je ne fais surement pas aussi bien que lui. Vous pouvez d'ailleurs consulter un article sur internet qui présente son travail (Partition Marc Guillemain).


D'abord j’ai été me faire découper 20 planches de contreplaqué intérieur 43,5 x 28,0 x 1,5 cm. Elles ne vont pas jusque dans le fond exprès. Le but c'est justement de permettre aux abeilles de passer de l'autre coté de la partition quand son développement le permet. 


J’ai fixé sur le dessus un tasseau de 47,0 x 2,7 X 1,3 cm à l’aide de colle à bois et que j’ai clouté avec ma cloueuse électrique.



Puis j’ai découpé dans un rouleau de film isolant à bulle, une bande de 60cm x 47 cm.



Ensuite le reste est assez simple. J’ai enveloppé une partition comme précédemment indiqué dans le film isolant que j’ai fixé à la cloueuse.




Rabattre les bords et les clouer également.


Découper enfin le film qui dépasse au niveau de la tête de la partition. Cela permet d'avoir quelque chose de propre.


Et voilà une partition super isolante facilement réalisable.


A noté quand même qu'a la différence des partitions de Marc Guillemain, je ne recouvre pas la tête de la partition avec le film, parce que je n'ai pas assez de longueur de film a bulle et que si je découpais le film dans l'autre sens, j'aurai beaucoup de chute de film. J'ai quand même remarqué l'année dernière que les abeilles avaient un peu grignoté les bords du film a bulle de la partie supérieure. Ce n'est pas catastrophique. Il suffit pour cela de mettre un bout d'adhésif isolant sur la partie grignoté et c'est réparé. 


vendredi 30 août 2013

Les rayons dans les pots

Suite au stage que j’avais fait chez Monsieur Borie, j’étais intrigué par une phrase qu’il nous avait dite :
« Il est possible de faire mettre le miel directement dans les pots par les abeilles ».
Je trouvais l’idée vraiment amusant et j’ai voulu tenter l’expérience.

Le principe est le suivant.

Il faut déposer sur le corps de la ruche des récipients, ici se sera des pots en verre de 500grs, pour permettre aux abeilles de construire directement à l’intérieur sans aucune intervention. Ça c’est facile à écrire. C’est ni plus ni moins que du miel en rayon ou en brèche mis directement dans un pot en verre



J’ai pris une planche de bois assez fine, dans laquelle j’ai percé des trous du format du pot.



Pour une bonne étanchéité, j’ai placé des ronds en caoutchouc dont je me sers pour les pots de confiture. Pour aider les abeilles à construire et aussi pour que le futur rayon avec le miel soit bien centré, j’ai placé une petite bande de cire dans le fond du pot. Avec la planche, j’ai pu mettre 9 pots. Le tout est alors coiffé par une hausse vide et du toit. Comme ça les pots sont dans le noir comme le reste de la colonie.







Ça fonctionne assez bien à condition que cela mielle bien. Avec la miellé de colza, c'est super rapide. Sinon les constructions ne sont font pas et surtout ne se remplissent pas de miel. Quand j’ai commencé mon expérience, je m’y suis pris trop tard dans la saison et je n’ai pas obtenu de construction. Cette année j’ai donc posé la planche avec les pots quand la miellé de printemps avait bien commencé par-dessus une hausse. Cela n’a pas posé de souci particulier. J’ai pu voir à quelle vitesse elles ont construit et rempli les pots. C’est magnifique à regarder. C’est particulièrement facile à observer puisque j’ai juste à retirer la hausse pour voir les pots. Les abeilles ne pouvant pas être dérangé. Et ne pas oublier de mettre une grille a reine pour éviter d'avoir du couvain dans les pots.







Le résultat obtenu est bien satisfaisant. Et chose assez curieuse les pots avec les rayons font tous le même poids. A plus ou moins 5 grammes.






Expérience à refaire l’année prochaine.  

jeudi 1 août 2013

Le plateau Cloake


J'ai testé sur 2 saisons le système le plateau Cloake pour l'élevage de reine. J'ai d’abord été séduit par la présentation faite rapidement par Gilles Fert dans son livre "l'élevage des reines". Cela me semblait une méthode simple et efficace pour l'élevage de reines. Le système du plateau Claoke permet aussi de se passer d'un starter et d'une ruche finisseuse. En simplifiant le principe de la méthode du plateau  Cloake est de superposer 2 ruches l'une sur l'autre, avec dans la partie inférieur la reine et dans la partie supérieur les cellules royales. Bien entendu le tout étant séparé par une grille à reine. 




Voilà décris sommairement le principe. J'ai déjà écrit dans article sur le système du plateau Cloake. http://abeille-passion.blogspot.fr/2012/06/le-greffage.html

L'année dernière j'ai été principalement embêté par le poids que représente le corps supérieur qui se rempli de miel et qui devient vite lourd malgré l'ajout régulièrement de nouveau cadre de couvain. Comme il faut régulièrement visiter le corps inférieur pour s'assurer de la présence de la reine et aussi pour remonter des cadres de pontes du corps inférieur dans le corps supérieur pour attirer les jeunes abeilles, c'est manipulation devient fastidieuse. La présence de cadre de couvain dans la partie supérieur va permettre d'avoir de jeunes abeilles produisant beaucoup de gelée royale. Mon plateau Cloake fait maison de l'année dernière avait le défaut de ne pas avoir une grille à reine assez grande et je pense ne permettait pas le passage d'assez d'abeilles à travers. Rapidement l'année dernière la partie supérieur c'est remplie de miel plus vite que je ne pouvais les faire descendre et les remplacer par des cadres de couvain. Il faut aussi faire attention à ne pas mettre de cadre de miel en plein milieu du corps ou se trouve la reine sinon cela coupe le corps en deux. J'ai fait cette erreur et je me suis retrouvé avec un côté la reine et de l'autre des cellules royales dans le corps inférieur. La belle boulette. Et donc quand cela miellé, la place pour la ponte vient à manquer.  L’année dernière je découvrais la méthode.

Cette année j'ai cherché à corriger tous ces petits défauts. J'ai acheté un plateau Claoke chez Apimiel pour avoir un plus grand passage pour les abeilles. Pour lutter contre la prise de poids de l’ensemble, j'ai réduit le nombre de cadres dans le corps supérieur à 6 cadres. J'ai mis une partition de part et d'autre. Dans le corps inférieur j'ai réduis aussi a 9 cadres. Je pensais avoir trouvé les solutions.
Le premier greffage fut une grande déception je n'ai eu que 7 cellules sur 24. Et certaines avaient des constructions autour les enfermant à l'intérieur de la cire. Je ne m'explique ni le faible taux, ni les constructions parasite enveloppant les cellules. Certains m'ont dit que les constructions parasites étaient dues à la présence d'une forte miellé. Peut-être.

Ce qui est évident pour tout le monde c'est la météo franchement pourri que nous avons eu. Un mois de mai humide et froid, un mois de juin pareil, et un mois de juillet qui nous joue la canicule de 2003 !!!  J'ai réussi à faire par la suite, 2 nouvelles séries de greffage et j'ai obtenu de bien meilleurs résultats. 12/24 et 21/24. Je me suis amélioré. Je m'imaginais être quelque peu à l'abri des essaimages cette année parce que mes reines étaient toutes très jeunes. Mais rien du tout. J'en ai eu beaucoup comme tout le monde et bien au-dessus de mes souhaits. Mais ce que je n'avais pas prévu c'est que ma ruche éleveuse avec le plateau Cloake, ma super ruche, elle essaime aussi. Et c'est pourtant bien ce qui m'est arrivé. Et là c'est le drame. Je n’avais pas du tout prévu cet évènement. Le problème c’est que je ne peux donc plus remonter des cadres de couvains du corps inférieur au corps supérieur. Et voilà que ma ruche se transforme en une super ruche de butineuse. Le corps du haut se remplie allègrement de miel, devenant de plus en plus lourd au fil des jours et rendant l'inspection du bas de plus en plus pénible. Mais de toute façon je n'avais pas trop envie de regarder dans le corps bas puisque je dois attendre qu'une nouvelle reine se mette à pondre. 1 mois à attendre et à ne rien pouvoir faire en élevage.

Je ne peux donc que constater mes difficultés et chercher de nouvelles idées. Il fallait que je refasse vite une ruche éleveuse pour pouvoir regreffer. Comme toutes mes ruches ont essaimé en même temps ou presque, je dois attendre encore un peu pour prendre une décision en fonction de l'état du couvain dans les ruches. Comme l'apiculture est un hobby pour moi, je ne peux aller vérifier mes ruches qu'une fois par semaine. Et quand il pleut ce jour-là comme ça a été très souvent le cas, je dois bien me résigner à reporter la visite. Voilà comment je me suis retrouvé dans cette situation avec des essaimages de toutes mes ruches.

Le plateau Cloake c'est sûrement bien mais j'ai du mal avec le poids que cela représente.

C'est alors que je me suis souvenu d’un article de la revue de l’ANERCEA qui montrait un éleveur faire de l’élevage de reine avec des Mini Plus. Ça m’a donné l’envie en juin. J’ai essayé une nouvelle expérience en tentant de reproduire le système de plateau Cloake sur une ruche Maxi Plus. Une ruche Maxi Plus c’est une comme une ruche mini plus, mais avec 12 cadrons par corps. Comme j’en avais une avec une hausse, j’ai donc réalisé un plateau Cloake adapté à ce format de ruche. Mais les résultats de cellules royale a été aussi désastreux avec des constructions parasites qui entoure les cellules voir même vidant les cellules de la reine. Je ne m’explique pour tout quand même.

Une de mes erreurs cette année cela aura été de ne pas vouloir mettre de protection autour de la cellule royale au 4 eme jour. Mon but était louable puisque je voulais diminuer le plus possible de manipulation et que l’année dernier je n’avais pas du tout embêté par ces constructions parasites.
Je ne m’explique pas non plus pourquoi j’ai obtenu de faible taux de cellule. Il y a surement plusieurs raisons à cela. Je peux penser au faite de ne pas avoir assez de jeunes abeilles, ou trop de butineuses. Est-ce que je n’ai pas assez apporté d’eau sous forme de sirop lors la phase d’orphelinage ou les abeilles doivent produire beaucoup de gelée royales ? Est-ce que je greffe trop petit et que les larves n’ont pas encore 24h ? Tout ceci est fort possible.

Le temps n’aura de tout façon pas été un allié cette année, parce que j’ai aussi eu pas mal de ruchettes qui n’ont pas eu de reines en ponte. Là ça c’est sûr que je n’y suis pour rien si la reine se perd lors des vols de fécondation ou qu’elle a été mal fécondé et remplacée de suite par les abeilles.

Je dois me remettre en question quand même. Quand je vois mes chiffres cette année, je ne suis pas très fier. J’ai greffé 146 cupules. J’ai obtenu 54 cellules royales mais je n’ai obtenu au final que 24 reines. Une misère. 

vendredi 28 juin 2013

Article de l'Abeille de France

Voici une copie de l'article qui est paru dans la revue L'abeille de France. Je n'étais pas informé de leur démarche, mais bien sur quand je lis ce qui a été écrit sur moi, je suis plutôt fier. En plus j'ai appelé l'Abeille de France, et il m'a été envoyé un exemplaire. 
Un grand merci à l'auteur de l'article, Olivier Billard, et merci à tous les lecteurs anonymes, parce que je viens de passer à plus de 60 000 visites depuis le début du site. 


mercredi 19 juin 2013

Des nouvelles pas vraiment bonnes.

Ne me demandez pas des nouvelles de ma production de reine, car je suis tellement déçu que je n’ai pour le moment pas mis un seul billet à ce sujet. Voici un texte vous expliquant mes soucis ces derniers semaines pour répondre au mail de sollicitations que j'ai reçu. 

Je ne comprends pas tout ce qui se passe en ce moment. Dans mes dernières séries, le taux de reine fécondé a été à mes yeux désastreux. Sur 12 ruchettes ayant reçu des cellules royales, seule 5 reines étaient en ponte, et sur la seconde série, sur 12 aussi, je n’ai eu que 7 reines en ponte. J’ai eu l’impression que les reines, ne sont pas revenues de leur vol de fécondation. Je contrôle bien les naissances, et toutes les cellules royales étaient vides à la date prévues. Je n’ai pas eu ce problème l’année dernière. Et la conséquence directe de l’absence de reine dans les ruchettes, c’est qu’un grand nombre d’entre elles se sont retrouvées bourdonneuses. Même si, pour des ruchettes, le fait quelles soient bourdonneuses n’est pas un grand problème et se règle assez facilement avec des ruchettes de faibles volumes, mais cela pose un problème pour assurer des commandes, mais aussi mon propre renouvellement de reine. J’ai l’habitude de retirer une reine le matin de la ruchette, et d’y introduire une nouvelle cellule royale l’après midi. Ca c’est l’idéal dans le déroulement de l’élevage. Mais cette année j’ai plutôt eu la galère. Et je fais le même constat d’absence de reine, dans des essaims. J’ai récupéré quelques essaims provenant des mes propres ruches, et quelques semaines plus tard, il n’y a plus de reine non plus. La colonie est la, mais plus de reine. La c’est un peu plus problématique quand cela devient bourdonneux. Mais je ne fais pas sentimentalisme avec les non valeur.

Alors ma dernière série de greffage a été une vraie catastrophe. J’ai eu zéro cellule à mettre en ruchette. Au départ, j’ai vérifié 3 jours apres le greffage, et j’avais 21 cellules, sur 28 possible de construites. Pour des raisons professionnelles, j’ai du m’absenter le WE correspondant à la date prévu de prélèvement des cellules de 7 jours. Ce qui ne devait pas poser de problème normalement car les reines naissent 13 jours après le greffage. J’ai voulu retirer les cellules après 10 jours. Ce qui doit être possible et laisse encore quelques jours de sécurités. Mais là j’ai constaté la catastrophe. Toutes les cellules étaient ouvertes et il n’y avait plus de reine dedans. Je ne peux que supposer qu’une reine soit née plus tôt que les autres et qu’elle aura tuée toutes les autres. Mais comment se fait il qu’une reine soit née aussi tôt ? Je me demandais aussi si je n’avais pas raté la présence d’une cellule royale sur un des cadres dont la reine serai alors née et aura tuée les autres reines. J’avais pourtant fait un contrôle, mais je ne dis pas que je sois infaillible.  Ce qui m’étonne quand même, c’est que la découpe des cellules royales ressemblait beaucoup à celle que l’on voit quand il y a naissance de la reine normalement. C’était bien découpé sur le dessus, mais quelques une étaient ouvertes pas le coté. Alors si se sont vraiment les reines issues de mon picking qui sont nées plus tôt c’est que j’ai greffé « trop gros ». Mais j’ai du mal à le croire. Je fais plutôt trop petit que trop gros. Encore une fois je ne suis pas infaillible non plus. Comme les ennuis ne sont jamais fini, j’ai essayé de la voir la reine fautive. Elle aurait du être présente dans la ruche si la naissance venait d’avoir lieu, or je ne l’ai pas vu. J’ai tout brossé et filtré avec une grille à reine. A je peux avouer que j’ai fait un vrai carnage. Je n’y suis pas allé en douceur cette fois. En plus il faisait tellement chaud sous la tenue de protection, que j’avais l’impression qu’il pleuvait. Je ne l’ai pas vu la reine. Un vrai mystère pour moi et un fantôme de reine. Mais c’est aussi une angoisse pour la suite. Je ne sais pas ou elle est passée cette tueuse. Je n’ai pas de difficulté à trouver une reine normalement, même jeune. C’est sur que lorsqu’il y a beaucoup de population, et dans de grande ruche, il m’arrive de la rater. Elle se faufile et je ne la vois pas. Mais avec une grille à reine, cela ne pose pas de problème. Maintenant, il ne faudrait pas qu’une reine soit quand même présente dans mon éleveuse, sinon mes prochains greffages seront de nouveau ratés. Je précise que mon éleveuse est une maxi plus se 12 cadres avec sa hausse séparée par une grille a reine. C’est toujours sur le principe du plateau Cloake mais adapté à la maxi plus.

J’ai vérifié ce jour, que la reine souche soit toujours là. Et je suis rassuré de ce coté là. J’ai de la ponte et la reine est là. Je l’ai vu de mes yeux vu. Ma crainte était que la reine qui ma détruite ma série, ne soit passée a travers la grille à reine, et soit allée me tuer la reine souche. J’ai remis un peu d’ordre dans la hausse pour me préparer à faire une nouvelle tentative.


Je sais que pour évité ce désagrément  j’aurai pu mettre des protections sur les cellules ressemblant à des bigoudis, mais je n’ai pas pu a cause de mon absence. Me demandez pas non plus de photos, la rage et la colère ne m’ont pas permis de prendre des photos éducatives.

Je ne désespère pas quand même de refaire une belle série. J'ai quelques commandes que je voudrais bien honorer et même pour mon propre renouvellement se serait bien que j'y arrive. Maintenant c'est la nature qui commande. Pas moi. 

Picking ? Mais avec quel outil ?

Quand on commence à vouloir faire l’élevage de reine, la question qui se pose, c’est de savoir avec quel outil est-il plus facile de travailler. Comme évidement moi aussi je me suis posé cette question et que j’ai cherché et testé plusieurs méthodes, je me propose de vous faire un petit billet sur le sujet.

Je voulais vous montrer les différents outils que j’utilise pour faire du picking lors de l’élevage de reine mais les photos que j’ai obtenues ne sont vraiment de bonne qualité. J’essaierai d’en refaire et les insérer par la suite. (C'est corrigé le 20 juin 2013).

Depuis 3 ans j’ai testé plusieurs outils qui m’on été présenté et je dois dire que certains me sont plus pratique que d’autre. J’ai déjà utilisé 2 différents picking métalliques, le picking chinois et le pinceau.



Lorsque j’ai débuté le greffage, j’ai assister à une formation, ou je devais utiliser un picking chinois et un picking métallique inoxydable. Mais je dois dire de suite qu’il y a picking chinois et picking chinois. Il y a des qualités différentes c’est ce que j’ai découvert dernièrement. La première fois donc j’ai utilisé un picking chinois très premier prix, j’ai rencontré des problèmes avec la souplesse de la plume. En parallèle nous avions aussi à disposition des picking en métal inoxydable. Pour moi qui suis opticien de formation, et donc habitué de travailler avec des petits outils, j’ai préféré de suite celui en métal. Ce que j’ai pu reprocher au picking chinois, c’est que la plume ne se recourbait pas dans le fond de l’alvéole comme je voulais, et ne me permettait pas de faire une sorte de spatule pour passer sous la larve pour la sortir de l’alvéole avec un peu de gelée royale avec.
En rentrant chez moi je me suis acheté un picking en métal inoxydable. Mais là aussi j’ai été déçu car le crochet était trop gros et ne permettait pas sortir correctement la larve sans trop l’abîmer. J’ai donc entrepris une modification afin d’affiner le crochet pour mieux passer sous la larve sans transpercer également le fond de la cellule. En limant, meulant, je suis arrivé à avoir un outil qui me permettait de bien prélever la larve, mais aussi de bien la déposer dans le fond de la cupule.



J’ai aussi essayé un pinceau N°0. J’ai lu que certains apiculteurs arrivaient à greffer avec. Il faudrait plonger le pinceau dans la cellule, tourner pour coller la larve sur les poils et faire en gros l’opération inverse dans le fond de la cupule. J’avoue que j’ai essayé une bonne vingtaine de fois, mais je n’ai pas du tout trouvé le coup de main. Ce n’ai pas trop au retrait de la larve que j’ai eu du mal, mais plus à la dépose dans la cupule. La larve ne se décollait jamais bien. Il faut savoir qu’il est très fortement recommander de déposer la larve dans le même sens que sont prélèvement. C'est-à-dire que la larve ne doit pas être retournée. Le dos doit reposer sur le dos (si je peux utiliser ce terme pour une larve).



Au cours d’un salon professionnel, j’ai pu voir et m’acheter un picking Suisse, décrit comme la Rolls-Royce des pickings métalliques. Ce qui fait la principale différence avec ce type de picking et un autre en métal, outre son prix plus élevé, c’est la finesse du métal utilisé. Il est aussi prévu en fonction de la main avec laquelle vous voulez greffer. Un droitier ou un gaucher, ne va tenir le picking de la même manière. Entre un picking classique en métal inoxydable et un picking suisse, le geste est a peu prêt le même.




Par contre c’est beaucoup plus facile à prélever et à déposer avec le Suisse. En déposant la larve au fond de la cupule, il faut tout doucement commencer par une extrémité de la larve afin quelle accroche à la surface et retirer par un geste doux et régulier l’outil sous la larve. C’est comme si on voulait écrire une virgule au fond de la cupule. Des fois avec le picking classique en métal inoxydable, je m’aidais d’un pinceau pour pousser légèrement la larve du crochet, là avec le picking Suisse, je n’ai pas eu ce souci.





Enfin en assistant avec un ami apiculteur professionnel, qui fait beaucoup d’élevage de reine pour le renouvellement de régulier de son cheptel, a une séance de picking, je le voie utiliser un picking chinois. Je ne voulais pas rester sur un échec avec cet outil. J’ai donc aussi testé cet outil qui au départ ne me plaisait pas du tout. C’est surtout parce que celui qui j’ai pu essayer à mon premier essai n’était pas de bonne qualité. C’était plutôt un premier prix. Là aussi il y a différente sorte de qualité. Si l’on prend un bas de gamme, la plume sensé se recourber au fond de la cellule pour prendre d’un geste la large et la gelé royale, peut percer le fond de la cellule de cire. C’est ce qui m’était arrivé. J’ai traversé tellement de nombreuse fois au début que je ne voulais plus de cet outil. Puis en voyant un picking chinois avec une plume souple je me suis laissé tenter de nouveau.  Je suis assez satisfait du résultat que j’ai réalisé. Effectivement la larve est bien prise avec son lit de gelée royale et redéposée ensuite assez facilement.






 Faudra que je m’entraîne plus encore et faire des essais d’acceptation pour pouvoir vraiment me faire un jugement. 


 A vous de faire vos propres essais et de trouver l'outil qui vous convient le mieux.


samedi 4 mai 2013

Elevage démarre en 2013


Mon élevage de reine va démarrer cette année 2013 avec 15 jours d’avance par rapport à l’année dernière quand même.
J’ai déjà commencé par faire une première série de reine qui va être issu de division des mini plus ayant  passé l’hiver. Pour rappel afin d’hiverner, j’ai rassemblé 3 corps de mini plus les uns sur les autres. Cela fait donc des supers colonies de mini plus, qui ont bien passé l’hiver. Je n’ai eu qu’a rajouter un demi sac de candi sur les cadres fin janvier afin d’assurer un démarrage et d’éviter la famine. En mars j’alors rajouté à toutes un nouveau corps pour permettre aux reines de poursuivre son développement. Ce qui fait pour les personnes qui ont bien suivi des colonies sur 4 corps. Le 15 avril dernier, j’ai procédé à une division de tout se petit monde. J’ai laissé à son emplacement dans un corps la reine et j’ai rajouté de nouveau un corps de mini plus, pour que la colonie avec la reine d’Aout 2012 puisse continuer à grandir. J’ai aussi ajouté un fond en bois au plancher avec un petit trou fermé par une grille à reine, pour empêcher la reine présente d’essaimer. Les abeilles peuvent entrer et sortir normalement mais pas la reine.  




Pour le moment, et je croise les doigts, mes reines ne fond pas de cellule royale.  Les 12 autres corps de mini plus rendu orphelin, ont été mis au frais pendant 3 jours.

J’ai donc mis en route l’élevage de 12 reines théorique. Mais bien sur tout ne se passe pas comme prévu. Ce serait trop beau. Etant parti quelques jours en congé, je suis allé voir à mon retour comment se présentait les futurs colonies, juste en ouvrant le dessus des mini plus, afin de vérifier la présence d’abeilles et d’en estimer la quantité.
J’ai eu la mauvaise surprise de constater qu’une mini plus était vide de ses abeilles. Plus rien à l’intérieur. Vide de chez vide. Dans une autre il y a eu un étouffement général et les abeilles sont toutes mortes. Et enfin une troisième a très peu d’abeille, me faisant penser qu’il n’y a pas eu d’élevage royale. Je l’ai renforcé en secouant quelques cadres pris dans d’autres mini plus, mais je ne suis pas sur du tout que cela soit suffisant. Les 9 autres me semblent bien. Je dois faire un contrôle le 12 ou 14 mai prochain, et j’aurai alors un nombre plus précis d’éventuelle reine. Les reines devront avoir commencées à pondre. Les reines sont issus de division de reines frère Adam F1. 

S’il y a des personnes intéressées par l’achat de reine, merci de me faire signe par email à olivier.bapteste@gmail.com . Le prix sera pour cette série de 15€.  (Tout est réservé pour cette série je mettrai un message pour la prochaine série). Livré marquée, en cagette Nicot avec accompagnatrices, et le frais de port via Colissimo sont en plus. Je précise que je ne sais pas encore combien j’en aurai de disponible. C’est la nature qui commande. Elles pourront être livrées le 21 mai surement. Ensuite, je greffe sur de la Buckfast qui provient de http://imkerei-menges.de/. Mais là je ne serais prêt qu’a la mi juin. 



samedi 9 mars 2013

Un petit livre pour démarrer

Je viens de recevoir un nouveau livre sur l'apiculture. L'auteur Pierre Marechal à écrit un petit livre de découverte sur l'apiculture. 

Ce livre s'intitule "Mes premières abeilles" et il est édité par Rustica Edition. 




Ce livre est destiné aux débutants qui se posent naturellement toutes sorte de questions avant de commencer. C'est une première approche bien sympa. Le livre est beau, écrit avec des mots simples et compréhensibles. Il aborde les différents sujets, comme le matériel, l'installation, les équipements, la législation, la santé de l'abeille, etc ...

Ce livre est parfait quand on souhaite expliquer aux enfants dans les écoles. C'est un très bon support. 

De plus le prix est très abordable. Vous le trouverez à moins de 6€ sur les différents sites de vente sur internet (Amazon, Fnac). 

Enfin pour finir, j'ai donné 2 photos à l'auteur qui me l'avait demandé gentillement, ce qui fait que je ne touche aucune rémunération en vous en faisant la publicité. 

Je vous souhaite une bonne lecture. 

samedi 23 février 2013

Le montage de Minipluls


L'hiver est la saison ou l'apiculteur travail la l'intérieur. C'est le moment propice pour faire ses commandes de matériel. Je n'ai pas dérogé à la règle.
J’ai donc reçu ma nouvelle commande de chez Holtermann, avec de nouvelles ruchettes Miniplus pour augmenter ma production de reine fécondé. J'ai aussi commandé une ruchette faite de 12 cadrons de Miniplus, avec sa haussette. Je montrerai des photos une autre fois. 
L’année dernière je n’avais pas eu le temps de prendre quelques photos pour montrer le montage des ces ruchettes qui sont reçu en kit. Ce n’est somme toute pas très compliqué. Pas plus qu’un jeu de Lego. Le corps est constitué de 4 pièces qui s’emboitent facilement. Faut quand même faire attention au sens et ne pas inverser le haut et le bas de chaque pièce.









Une fois les corps monté, je les peints, intérieurement et extérieurement. J’ai trouvé de nombreux articles, surtout belge et allemand, qui indiquent de mettre des fonds en bois qui se posent dans la pièce du fond. Ce fond a pour but d’empêcher la lumière du soleil d’exciter la reine en provoquant un essaimage.






Dans cette idée de diminuer la lumière, j’ai peints les intérieurs des corps en noir mat, l’intérieur du fond et du toit. Je n’avais pas fait comme ça l’année dernière.






Je verrai bien ce que cela va donner. Ça ne va pas me faciliter la tache quand je devrais trouver une reine récalcitrante. Mais bon je verrai bien à l’usage. Cette année la fabrication des Miniplus a légèrement changé. Une amélioration a été apporté au fond de ruche version format totalement ouvert. Il existe un fond de ruche dont une partie sert de nourrisseur. Je n’ai pas choisi ce modèle.  Le grillage sur le modèle complètement ouvert est en grillage rigide et non plus souple comme l’année dernière. C’est mieux. Au moins le grillage ne va pas se gondoler avec le temps. J’ai eu des déboires l’année dernière que je n’aurai donc plus. Ensuite je peints tout les extérieurs en couleur. Il ne reste plus qu’a mettre les cires dans les cadrons et tout est prêt pour la nouvelle saison. 

Dans le garage cela ressemble à de grandes pièces de Lego.