vendredi 18 juillet 2014

Une ruche éleveuse

Une ruche éleveuse, il y en a de plusieurs sortes. Celle que j’utilise cette année et qui m’a été prêtée c’est en fait ruche dadant 10 cadres accolées avec une ruchette 5 cadres. 



 La ruche est d’un seul bloc. Elle a 15 cadres. A l’intérieur il y a une séparation en bois avec une ouverture au milieu de séparation recouverte par une grille à reine.




 On a donc 2 compartiments presque indépendants. Il y a deux nourrisseurs sur chaque partie.
Dans la partie 10 cadres, il y a une reine de l’année et qui doit bien pondre. Il faut que la colonie soit bien remplie d’abeilles mais pas débordante. Ensuite dans la partie 5 cadres, il faut placer 2 cadres de nourriture avec plutôt du pollen et deux cadres de couvain ouvert. Il reste un espace pour mettre le cadre d’élevage. Ce cadre porte cupule sera mis entre les deux cadres de couvain ouvert.




Il est important de renouveler régulièrement les cadres de couvain ouvert car ce sont eux qui conditionnent le bon élevage. En effet plus il y aura des jeunes abeilles produisant de la gelée royale dans le compartiment a cinq cadres plus la réussite de l’élevage sera grande. Dans la vie des abeilles se sont les jeunes qui produisent la meilleure gelée royale, ensuite les glandes qui la produisent ne sont plus aussi efficaces. Et pour avoir sous-estimé ce point, je me suis retrouvé avec une série de trente greffages ou seul cinq cellules ont été finies. Je me posais la question justement la semaine d’avant cette désastreuse série, pourquoi certaines cellules n’étaient pas fermées alors que d’autre étaient déjà fermées. J’ai compris trop tard que cela venait du manque de jeunes abeilles. J’aurais dû changer deux cadres.

Deux remarques quand même:
  •  Il m’est arrivé au début d’avoir des constructions parasite entre les cellules royales qui ont englobées toutes les cellules. Il est alors presque impossible d’introduire les cellules ensuite dans les ruchettes. La reine ainsi prisonnière de l’excès de cire, n’arrive pas à naître correctement. Elle manque aussi de la chaleur de la ruche nécessaire à sa bonne transformation. Pour remédier à se soucis, il suffit de mettre un cadre de cire gaufré dans le compartiment d’élevage de cinq cadres. Les abeilles construise dessus et il y a moins de construction parasite.
  • Au fur et à mesure de la saison, les deux cadres de miel et de pollen dans compartiment d’élevage, se remplissent de miel  bien operculé. Ensuite se sont les cadres de couvain qui eux aussi se remplissent de miel. Cela oblige alors à sortir régulièrement un cadre pour le remplacer par un cadre de cire gaufré. Ce cadre de nourriture peut donc servir à renforcer un essaim en cours de formation. Il se passe aussi la même chose dans la partie ou se trouve la reine. Cela a pour conséquence d’un manque de place pour la ponte de la reine. Il faut soit retirer des cadres trop remplie de miel ou soit rajouter une hausse sur cette partie en prenant bien soin d’intercaler une grille à reine. La reine reste alors bloquée dans son compartiment et les abeilles peuvent monter le miel dans la hausse. Moi je préfère renforcer des essaims.


Le cadre d’élevage reste dans la ruche 6 jours. Ensuite il est retiré et je peux constater la réussite ou non de l’élevage. Ensuite je place les barrettes obtenues dans la couveuse pré chauffée à 35°C encore 5 jours. 




vendredi 11 juillet 2014

une saison bien entamée

Voilà déjà quelques mois que je n’ai pas publié de billet.
Ce n’est bien sûr pas par abandon de l’apiculture, bien au contraire, mais il est difficile de se renouveler sans cesse et d’apporter de la nouveauté.  Et puis j’ai encore une profession qui cette année me demande plus de présence.

Alors en ce mois de juillet, un petit point s’impose sur l’avancement de la saison.

Déjà, un point très positif, c’est que je n’ai pas perdu de ruche durant l’hiver. J’ai même eu une bonne surprise sur l’état d’une ruche, que je pensais perdue au début de l’hiver. Je ne l’avais ni traitée, ni nourrie, ne voulant pas investir sur ce que je pensais être une non-valeur. Et pourtant elle m'a procuré une bonne nouvelle qui a malheureusement  été compensée par une un peu plus mauvaise. Une ruche pour laquelle j’avais bien vu de la ponte en octobre, et qui été bien pourvu de nourriture, ne présentait pas de ponte en mars, et même déjà beaucoup de pollen. Tous les signes d’une future bourdonneuse. Cette perte a compensé par le gain.

En début de saison, j’ai aussi augmenté mon nombre de ruches. J’ai racheté 10 nouvelles ruches Nicot afin de pouvoir augmenter mon cheptel et 12 mini plus, pour enfin arriver au 36 mini plus que je m’étais fixé.



J’ai entrepris une démarche pour trouver un local autour de chez moi pour me permette de pratiquer l’apiculture dans de meilleures conditions, surtout au niveau de l’extraction. En ce moment je suis dans la cuisine, soit dans mon garage. Alors au début je me suis renseigné pour faire construire. Mais cela n'a pas abouti.. Alors j'ai cherché un hangar et j'ai trouvé. Un grand hangar à quelques kilomètres  de chez moi, qui va me donner une plus grande surface pour entreposer le matériel et dans lequel je vais faire une miellerie. Le projet se concrétise. J’ai signé la vente et jusque-là je croise les doigts pour que tout se passe bien. Cela aussi m’a pris pas mal de temps.

Au niveau de l’élevage, j’ai démarré les greffages. Les premiers résultats non pas été fabuleux, mais je me suis rapidement repris. La remise en route des mini plus ne s’est pas passée comme prévu. J’ai eu pas mal de désertion lorsque j’ai divisé. En plus avec la miellée de colza qui arrive juste au même moment, les ruchettes se remplissent très vite de miel ce qui ne laisse plus de place pour les reines. Cela devient une difficulté récurrente pour laquelle je n’ai pas encore trouvé la bonne solution.



Pour la deuxième série, j’ai voulu tester l’introduction directement de cellule ouverte de trois jours. Je n’ai pas eu les taux d’acceptation que je pouvais espérer. Et puis cette méthode a pour moi un inconvénient principal, c’est le manque d’assurance que la reine est bien celle prévue. Enfin si comme moi, Il n’y a pas assez d’abeilles dans les ruches, cela ne fonctionne pas bien. Certaines ruchettes n’ont rien donné par manque d’abeilles. A partir de la troisième série tout c’est bien mieux passé. Cette année je me suis fait prêter une ruche d’élevage de dix cadres plus cinq pour la partie élevage. Cela me convient mieux pour les manipulations de cadres avec le système de plateau Cloake. C’est moins lourd de manipulation. Enfin pour démarrer les séries d’élevage, j’ai utilisé la méthode du starter. Ça m’a permis d’avoir des taux d’amorce de cellule proche de 95%. Ensuite le cadre d’élevage, je l’ai transféré dans la ruche éleveuse qui ici est plutôt une ruche finisseuse.




Je me suis également offert une couveuse qui est arrivé en juin. Je l’ai acheté pour mettre les cellules operculées du 6 jours après le greffage en couveuse. C’est juste que je rajoute une manipulation, mais je peux réduire le temps d’absence de ponte dans les ruchettes. Je gagne plus de 5 jours. C’est important. La population d’abeille diminue alors moins vite suite à l’absence de ponte. Il y a moins aussi de construction de cellule royale « sauvage » sur le couvain restant.



Toujours dans rubrique « achat » je me suis offert un bel extracteur 24 cadres électriques.  Je m’en suis servi pour extraire le miel toutes fleurs en juin. C’est vraiment plus confortable. J’en suis très satisfait. La société LEROUGE, a été de bon conseil, même par mail. Et pour le prix il n’y a rien à dire.



Dans les autres actions que j’ai réalisé en ce début d’année, je citerai une intervention auprès du collège Claude Tillier de Cosne sur Loire, dans des classes de 6 eme.  Je leur ai installé une ruche vitrée à un cadre, munie d’un long tuyau en PVC transparent permettant aux abeilles de vaquer à leur occupation dans la journée. Cela permet aux enfants de comprendre ce qui se passe dans une ruche, et cela vient en complément de la présentation d’un power point. Je dois avouer que cette année encore cela c’est bien passé et l’accueil face à une ruche vitré a été fabuleux.